L’exploitation des travailleurs, les atteintes à
l’environnement, aux droits et libertés.
Les préparatifs pour la coupe du monde (CM)
de football en 2014 et les JO de 2016 au Brésil, les JO de Sotchi en Russie en
2014 et de la CM au Qatar de 2022 révèlent à nombre de responsables et au grand
public des aspects inacceptables ; d’ores et déjà ils suscitent des contestations[1].
Ces événements (ESI) représentent des
investissements[2] de
plus en plus importants qui se soldent, le plus souvent, par une socialisation des coûts et une privatisation
des bénéfices. La question de la décroissance (des coûts) de ces événements est
posée, alors que d’autres besoins sociaux sont non satisfaits ou insatisfaits
(santé, éducation, sport pour tous,…).
Ce qui fait actualité concerne les expulsions
de populations comme les conditions d’exploitations des travailleurs
construisant les équipements. Le plus scandaleux
a été, suite à une enquête du
journal « The Guardian », le constat de nombreux décès d’ouvriers au
Qatar. Sur la base du rythme actuel de décès, c’est plus de 4000 travailleurs
qui mourront pour réaliser les équipements de cette CM.
En Russie pour la préparation des JO Sotchi
en 2014 et la CM de football en 2018, le parlement Russe a autorisé les
dérogations au droit du travail russe pour ces événements (temps de travail
augmenté (nuit et week end, sécurité…), salaires moindre, droits réduits,…
Ce qui permet à la FIFA et autres entreprises
donneurs d’ordres de faire des profits ou des économies.
Les JO de Sotchi[3]
et la CM au Qatar sont une aberration d’un point de vue environnemental et
écologique.
La loi contre la propagande homosexuelle en
Russie viole clairement la charte olympique.
Au brésil il y a destructions de quartiers,
expulsions, expropriations, opérations foncières, corruptions…
Ces manifestations mondiales entrent en conflit avec les valeurs
démocratiques et émancipatrices que l’on
devrait voir porter dans la pratique du sport à tous les niveaux. Le sport doit
être libéré de la tutelle et de l’emprise du capitalisme. C’est un bien
commun , élément de culture qui ne peut être marchandisé. Bref, une
mobilisation démocratique et citoyenne
s’impose pour obliger le respect des droits des travailleurs et exiger des
États le refus de toute complaisance à l’égard des commanditaires.
Il faut interpeller le CNOSF et la ministre
des sports sur ces sujets. Amnesty International, la Confédération Syndicale
Internationale (CSI) et d’autres se
mobilisent sur ces ESI.
Les sportifs de haut niveau et professionnel
ne peuvent être absents de ce débat. Ils sont d’abord et avant tout des
citoyens. Ils doivent se positionner. Ces ESI, le sport et ses pratiquants de
tous niveaux ne vivent pas en dehors du monde et des problèmes générés par ces
événements. Les modes d’actions sont à débattre et le boycott n’est peut être
pas le plus pertinent.
Il faut revendiquer et agir pour d’autres ESI
humanistes et émancipateurs, de leurs préparations à leurs réalisations
Pascal.anger@univ-angers.fr
[1] Contestations populaire au Brésil.
Contestations et batailles menée par Amnesty international et la CSI. Campagne
pétition auprès du CIO contre la loi homophobe en Russie par l’association All
out https://www.allout.org/fr.
Quinze athlètes
olympiques ont dénoncé cette disposition et mène campagne.
[2] 12 Mds d’euros pour la
CM et idem JO au Brésil. 36 Mds pour les JO de Sotchi (du
jamais vu pour des JO!) et 150 Mds d’euros pour CM au Qatar en
2022!!!
[3] Sotchi est une station
balnéaire culminant à 600 mètres d’altitudes. Toutes les pistes et la neige
sont artificielles…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire