Mettre à
disposition des compagnies d’assurances et des fonds de pensions la manne
financière que représentent les réserves des caisses de retraites
Mettre en
évidence des contre-vérités et des mensonges mérite une profonde maîtrise de la
pratique de l’intoxication.
Dès 2017,
Jupiter-Macron affirmait « que les retraites n’étaient pas un problème
financier ».
De manière
faussement démagogique dans le discours « système juste, transparent et
fiable…pour des droits identiques », le gouvernement trompe son monde.
Juste, il l’était avant que les gouvernements précédents
viennent le déstabiliser, puisque le concept de cotiser selon ses moyens et
percevoir selon ses besoins ont porté ce système par répartition, dont l’universalité
est un exemple.
Transparent, si les lois, décrets et applications administratives
n’étaient pas venus au fil du temps complexifier les procédures, créant des
différences entre professions, catégories, sexes il aurait été plus lisible
pour chacun.
Fiable, c’était l’une de ses caractéristiques. Si encore une
fois les gouvernements successifs n’avaient pas diminué les ressources du
système par les exonérations des cotisations sociales (heures supplémentaires
et cotisations diverses), la dizaine de milliards soit disant manquantes
n’existerait pas
Le plus gros
mensonge de Macron-Philippe-Delevoye (M.P.D.) est la dissimulation volontaire des
fonds en réserve pour les retraites.
- Par exemple, pourquoi ne parlent-ils pas des 30 milliards du FRR (Fonds de Réserve des Retraites), qui malgré les pertes dues à la crise de 2008 restent excédentaires ? Précisions faites en passant, ces fonds placés sur les marchés financiers ont subi de plein fouet les errements de la bourse durant cette période. Preuve, s’il en était besoin que de tels placements hasardeux n’ont aucune sécurité quand ils sont « joués » sur les marchés.
- Par exemple, pourquoi ne parlent-ils pas des réserves des caisses complémentaires, bien supérieures aux 100 milliards ?
- Par exemple, pourquoi ne parlent-ils pas de la Caisse d’amortissement de la dette sociale (CADES), qui sera bientôt égale à plus de 25 milliards en 2024, récupérable chaque année ?
Le COR
(conseil d’orientation des retraites) confirme bien que ces réserves existent.
Mais les
hérauts du gouvernement n’ont pas dû lire toutes les pages de son rapport de
novembre 2019.
Il n’y a pas le feu au lac, cette
manne financière, près de 150 milliards, c’est 1/3 des versements des retraites
en 2018 (environ 14% du PIB).
D’après M.P.D., le déficit en 2025
pourrait-être de 10 à 15 milliards, grosse justification de leur réforme…Gros
mensonge !
Mais qui se cache derrière ce
gros mensonge, une belle stratégie libérale qui consiste à détourner l’attention
des français pour mieux détourner ces réserves financières vers les compagnies
financières et les fonds de pension.
Jean Paul Girard
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