lundi 13 février 2012

Gutenberg assassiné

 On le savait le gouvernement Sarkozy-Fillon n'est pas à un revirement  près. C'est un coup de massue qu'il vient de porter à toute la chaîne du livre : auteurs, éditeurs, distributeurs et je dirai surtout lecteur,s en portant la TVA de  5,5% à 7%. Foin des beaux discours sur la revalorisation de l'éducation nationale, le livre n'est-il pas le support privilégié du développement des connaissances. Au rencard la démocratisation de la culture. Oublié le vibrant,  l'énergique  plaidoyer de Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture, en faveur des libraires indépendants lors des récentes assises  nationales de la Librairie. Oublié le label LIR qui devait apporter un ballon d'oxygène aux libraires
 La crise direz-vous ! Les sacrifices doivent être partagés.  Tu parles, La mesure ne rapportera que trois fois six sous, comme l'écrit sur son blog, un éditeur.
 Les plus touchés seront comme toujours les plus défavorisés, le lecteur dont les moyens sont limités, les libraires et les éditeurs indépendants qui doivent effectuer des miracles pour survivre.

Signez la pétition

Voici le texte de  la pétition lancée « L'AUTRE LIVRE , association des éditeurs indépendants:

 L'annonce par le gouvernement de la hausse de la TVA à taux réduit de 5,5% à 7% a suscité une vive émotion dans tout le monde du livre.
Compte tenu du poids relativement modeste de l'édition dans l'économie française, il est clair que cette mesure ne fera pas rentrer les milliards que cherche le gouvernement pour satisfaire aux exigences des marchés financiers.
Mais si l'impact de cette mesure dans les comptes de la nation risque d'être faible, il sera au contraire considérable pour tout le secteur du livre dont l'économie est déjà fragilisée.
Cette hausse de la TVA, sauf à prendre des marges déjà faibles par les différents acteurs de la chaîne du livre, va provoquer une  hausse des prix.
Il est évident que cela ne va pas dans le sens de la démocratisation de la lecture. Il y a au contraire fort à craindre que cela se traduise par une nouvelle baisse des ventes et des tirages.
A brève échéance, cela va entraîner des difficultés de trésorerie pour les libraires et les éditeurs indépendants.  La plupart d'entre eux ont vu leurs revenus baisser au cours des dernières années.
Cette façon de frapper le livre à la caisse, pour renflouer la finance, en dit long sur l'attitude des dirigeants actuels à l'égard de la culture et de l'éducation, dont on nous dit par ailleurs que c'est une priorité.
De plus, nous apprenons dans le même temps que le gouvernement maintient un taux réduit pour le livre numérique. De qui se moque-t-on ? On est passé du mépris  à l'égard de la Princesse de Clèves, au mépris affiché envers tous ceux, auteurs, éditeurs, libraires, qui motivés non par l'appât du gain mais par la passions de la littérature et des idées, continuent envers et contre tout à écrire, publier et présenter des livres.


 La pétition que tous les lecteurs sont invités à signer est hébergée sur internet sur le site Pétition Publique.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire