Une lettre à Philippe Boissonnat, sur la dette publique d'Ageorges Alain.
Philippe Boissonnat
Attaché à la rédaction en chef
Ouest France
Monsieur,
Vous avez réalisé, le 12-13 novembre 2011, avec vos deux collaborateurs Elisabeth BUREAU et Mélanie CONTENT, le dossier sur le thème « D’où vient cette dette si difficile à réduire ? »
Votre approche, me semble-t-il, est à la fois partielle et partiale et elle participe à la chape de plomb instaurée par les pouvoirs financiers et politiques sur une question dont la solution choisie déterminera à terme le maintien de la démocratie politique et sociale.
Dans ces conditions, je me permets de vous soumettre les remarques et interrogations suivantes.
- Est-il possible d’aborder la dette publique actuelle sans la resituer dans le cadre des modifications du système de financement monétaire des besoins financiers collectifs de l’Etat- tout d’abord strictement en France avec la loi du 3 janvier 1973 et ensuite dans le cadre des traités européens – article 104 du traité de Maastricht 1992 (retranscrit dans le droit français avec la loi du 4 août 1993) et article 123 du traité de Lisbonne (2007).
Ces textes ont abouti à l’abandon des prérogatives de financement à moindre coût de l’Etat par la banque centrale, et cela au profit des banques commerciales privées. Sur une dette publique évaluée à 1650 milliards d’euros les banques privées ont détourné en toute légalité 1500 milliards d’euros des caisses de la nation au titre de la charge de la dette (intérêts) et elles ont contribué à l’alourdissement du service de la dette (intérêts + remboursement annuel du capital emprunté).
- Pourquoi ne revenez-vous jamais sur le rôle de la banque de France et du trésor public dans le marché monétaire entre 1945 et 1973, en dépit de l « omerta » sur le sujet caractérisée par les statistiques de l’INSEE sur la dette publique qui, à la différence des autres comptes nationaux ne commencent pas après 1945 mais en 1978. D’autres données existent, auprès du trésor et de la banque de France mais elles sont difficilement accessibles. Pour votre information je vous signale notamment le travail réalisé en 1958 par André TIANO sur le rôle du trésor public sur le marché monétaire.
Faute d’une approche rigoureuse vous
Philippe Boissonnat
Attaché à la rédaction en chef
Ouest France
Monsieur,
Vous avez réalisé, le 12-13 novembre 2011, avec vos deux collaborateurs Elisabeth BUREAU et Mélanie CONTENT, le dossier sur le thème « D’où vient cette dette si difficile à réduire ? »
Votre approche, me semble-t-il, est à la fois partielle et partiale et elle participe à la chape de plomb instaurée par les pouvoirs financiers et politiques sur une question dont la solution choisie déterminera à terme le maintien de la démocratie politique et sociale.
Dans ces conditions, je me permets de vous soumettre les remarques et interrogations suivantes.
- Est-il possible d’aborder la dette publique actuelle sans la resituer dans le cadre des modifications du système de financement monétaire des besoins financiers collectifs de l’Etat- tout d’abord strictement en France avec la loi du 3 janvier 1973 et ensuite dans le cadre des traités européens – article 104 du traité de Maastricht 1992 (retranscrit dans le droit français avec la loi du 4 août 1993) et article 123 du traité de Lisbonne (2007).
Ces textes ont abouti à l’abandon des prérogatives de financement à moindre coût de l’Etat par la banque centrale, et cela au profit des banques commerciales privées. Sur une dette publique évaluée à 1650 milliards d’euros les banques privées ont détourné en toute légalité 1500 milliards d’euros des caisses de la nation au titre de la charge de la dette (intérêts) et elles ont contribué à l’alourdissement du service de la dette (intérêts + remboursement annuel du capital emprunté).
- Pourquoi ne revenez-vous jamais sur le rôle de la banque de France et du trésor public dans le marché monétaire entre 1945 et 1973, en dépit de l « omerta » sur le sujet caractérisée par les statistiques de l’INSEE sur la dette publique qui, à la différence des autres comptes nationaux ne commencent pas après 1945 mais en 1978. D’autres données existent, auprès du trésor et de la banque de France mais elles sont difficilement accessibles. Pour votre information je vous signale notamment le travail réalisé en 1958 par André TIANO sur le rôle du trésor public sur le marché monétaire.
Faute d’une approche rigoureuse vous