Un
combat juste ne se mesure pas à son résultat. S’il en était ainsi, Christian
Gillet aurait décidé la construction immédiate du collège public de
Beaupréau-en Mauges. Ceux qui crient victoire pour une réalisation au mieux en
2023 sont bien naïfs ou ont renoncé à lutter. Le Président du Conseil
départemental ne pouvait plus rayer d’un trait définitif le collège public de
Beaupréau. Il aurait pu agacer l’Education nationale bienveillante jusqu’ici à
son égard. Il aurait énervé les élus locaux des communes nouvelles des Mauges.
Il aurait renforcé la colère des parents d’élèves. Il était donc contraint de
désamorcer ses mécontentements probables.
C’est
ce qu’il fit en promettant (au mieux) le collège dans cinq ans, le temps d’une
guerre (scolaire). Pendant ces cinq ans, le service public d’éducation
continuera à se dégrader dans les Mauges. L’année prochaine, le collège public
de Montrevault sera surchargé. En 2019, pour délester ce dernier, des élèves des
communes nouvelles seront ventilés sur des collèges extérieurs pendant au moins
quatre ans. Pendant ce temps l'enseignement privé ouvrira les portes de ses
collèges privés de proximité financés sur des fonds publics. Et peut-être même
qu’il ouvrira une SEGPA que l’Éducation nationale a refusée au collège de Saint
Florent-le-Viel. Il y a quelques années, le conseiller général du canton de
Beaupréau affirmait au Conseil départemental de l’Éducation nationale qu’il
suffisait de quelques mois pour implanter provisoirement un collège. Alors
pourquoi pas aujourd’hui alors que les critères fixés à cette époque sont
largement dépassés ? Le diocèse associé aux consultations doit le savoir.
Et quoiqu’en dise Christian Gillet, pour se démarquer et donner le change, il
doit plutôt être satisfait et compréhensif
Jack
Proult, coordonnateur du collectif vigilance laïcité et président de la FOL 49
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