ARISINOE
est une association bien singulière à laquelle Anjou Laïque s’était déjà intéressée dans son numéro 115
(téléchargeable dans le
bandeau supérieur du blog > anciens numéros). Implantée en
Maine-et-Loire, ARSINOE est aussi un
personnage de la mythologie égyptienne, dont l’acronyme signifie ici, un "Autre
Regard Sur l'INceste pour Ouvrir
sur l'Espoir". L’objet de cette association est de "prend(re) en compte la victime, le parent incestueux et la famille"
pour, après jugement, rapprocher les jeunes victimes de leur bourreau (sic).
ARISINOE est née fin
2001, dans la foulée immédiate de la triste affaire des sœurs Liaigre que
leurs parents proposaient à des prédateurs sexuels. Prédateurs liés selon les
déclarations de l’aînée des trois sœurs au journal télévisé de TF1 à "la secte Martiniste", un mouvement
se référant également aux mythes de l’Egypte ancienne [1].
ARSINOE
s’est rapprochée, sous couvert d’altruisme et de résilience, des cercles de pouvoirs
(justice, santé, politique, église catholique), aidée aussi en cela par la
caution de quelques psychiatres de la scène médiatique nationale.
Pointée par l’Assemblée nationale
Dès 2006, ARSINOE
s’était fait suffisamment remarquer pour
apparaître dans le Rapport de l’Assemblée Nationale traitant de l’Influence des mouvements à caractère sectaire et aux conséquences de leurs pratiques sur la santé physique et mentale des mineurs. Clairement pointée dans ce rapport, sa présidente Mme Marie-France Haffner, psychothérapeute multicartes, utilise, entre autres, des approches controversées d’imagerie mentale comme le Rêve éveillé, ou le Rebirth. Le Rebirth, est une technique condamnée par le Parlement américain et dénoncée par la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires, qui permet notamment d’introduire de faux souvenirs, ou d’en effacer de bien réels de l’esprit d’autrui.
apparaître dans le Rapport de l’Assemblée Nationale traitant de l’Influence des mouvements à caractère sectaire et aux conséquences de leurs pratiques sur la santé physique et mentale des mineurs. Clairement pointée dans ce rapport, sa présidente Mme Marie-France Haffner, psychothérapeute multicartes, utilise, entre autres, des approches controversées d’imagerie mentale comme le Rêve éveillé, ou le Rebirth. Le Rebirth, est une technique condamnée par le Parlement américain et dénoncée par la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires, qui permet notamment d’introduire de faux souvenirs, ou d’en effacer de bien réels de l’esprit d’autrui.
L’ombre du réseau pédophile Dutroux
Parmi les personnes
clefs d’ARSINOE, de nombreux déviants
notamment dans le secteur de la santé et de la psychologie, sur lesquels nous
ne reviendrons pas ici, si ce n’est pour nous interroger sur la présence comme
intervenant, lors d’une réunion récente d’ARSINOE
intitulée "Comment retrouver
dignité et sens de la vie après un abus sexuel ? ", du
psychiatre belge Michel Schittecatte.
En effet, à deux
reprises ce psychiatre réalisera des expertises catastrophiques, très favorables
aux intérêts du trop célèbre pédophile Marc Dutroux. Ses expertises douteuses lui
vaudront d’avoir à s’en expliquer devant la justice belge. Depuis, installé à
Paris, M. Schittecatte propose des thérapies
"alternatives de type psycho-corporelles", ainsi qu’une
pratique reposant sur une supposée existence d’une "énergie sexuelle".
Il intervient également comme formateur au profit du mouvement sectaire Osho, connu pour ses problèmes de
pédophilie et dénoncé par la Cour
Européenne des Droits de l’Homme.
Une tentative
d’infiltration à la faculté de médecine
On comprend mieux pourquoi en avril 2013, Ouest-France titrait "La faculté de médecine fait
marche arrière", précisant "la conférence organisée par
l’association ARSINOE, devait porter sur «Les symptômes de l’enfant victime
d’agressions sexuelles ». Un thème délicat pour une intervention payante, qui
s’adressait prioritairement aux professionnels de l’enfance. Avec pour lieu, la
faculté de médecine d’Angers. Mais face aux questionnements et aux plaintes de
plusieurs personnes sur la nature et les organisateurs de cette conférence, la
doyenne, Isabelle Richard, a décidé de faire machine arrière."
Délocalisée in extremis, un tarif préférentiel était
accordé aux étudiants à l’entrée de cette manifestation payante.
C’était de nouveau le
cas lors de la nouvelle soirée intitulée "L’inceste fraternel, du silence au chemin de guérison" qui
s’est déroulée le 17 octobre 2017 à la salle Claude Chabrol, réunissant environ
300 participants.
Une infiltration
dans la gendarmerie ?
L’étonnement de la
soirée du 17 octobre reste probablement la présence à la tribune de
l’ex-gendarme, Mme Sylvia Mériot-Monti. Elle a occupé de 2013 à 2016 la
fonction de Commandant de la Brigade de prévention de la délinquance juvénile à
Angers, la BPDJ. Unité spécialisée de la Gendarmerie nationale, la BPDJ a un
rôle préventif envers la jeunesse afin de la protéger. L'action de cette unité
se fait en partenariat avec les établissements scolaires, mais aussi avec les
personnels de la protection judiciaire de la jeunesse, les magistrats
spécialisés, les éducateurs, les travailleurs sociaux, etc.
Comble du paradoxe, début
2017, après 30 années de service dans la Gendarmerie faisant valoir son droit à
la retraite, Mme la Commandante Mériot-Monti se proclame psychothérapeute,
ouvrant une société et un site internet où l’on peut-y lire : "Je vous propose un accompagnement
personnalisé afin d’aller à l’essence des maux, à votre propre rencontre pour
renouer avec votre être profond, laisser votre intelligence corporelle
s’exprimer, apprendre de votre vie, pour mieux vivre vos relations" [2].
Pour accomplir ces
prouesses elle s’est formée à différentes pseudo-médecines du corps et de
l’esprit, comme la Fascia-bio-énergie,
une technique de massage apparentée à la Fasciathérapie
qui a déjà fait couler beaucoup d’encre à Angers.
Mais aussi à la Sophrologie, qui même si elle tend à se
banaliser reste une technique avec emprise spirituelle et demeure interdite
dans la pratique médicale [3].
Pour sa relation à la
personne l’ex-commandante utilise l’Analyse
Transactionnelle. Elle s’est formée à cette technique auprès du très
onéreux Centre Interrégional de Formation
à l’Analyse Transactionnelle de Paris (un cycle complet de formation
pouvant atteindre 6 000€ sur trois ans). Cependant selon l’organisme formateur,
l’Analyse Transactionnelle "reconnaît
à chaque personne une valeur positive inconditionnelle", "affirme que chacun a une capacité de
changement", "offre des outils de développement personnel
et social", "celui qui le décide peut ainsi évoluer vers
un mieux-être et tendre vers l'autonomie", etc.
Son apprentissage fait
souvent appel à des exercices basés sur des jeux, certains conduisant à se
mettre à nu devant le groupe, au sens figuré, mais aussi parfois au sens propre.
Ces approches ont conduit à des drames, et dans son rapport 2006 la Mission interministérielle de vigilance
et de lutte contre les dérives sectaires tacle
très sévèrement l’Analyse Transactionnelle,
consacrant plus de vingt pages à cette pratique.
En conclusion, ARSINOE demeure toujours une bien
curieuse association...
Arnolphe
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