Communiqué
du 23 avril du Comité de réflexion et d’action laïque de Seine-Maritime –
CREAL76
Pour la deuxième fois en
moins d’un mois, le 23 mars puis le 21 avril, le président Emmanuel Macron
s’est entretenu avec des « représentants » de cultes et
d’associations laïques. Cette apparente égalité de traitement des
« représentants » réduit de fait la laïcité à une banale option. Or
la laïcité est un principe politique premier, fondamental qui garantit la
liberté de conscience, il est inscrit dans l’article 1 la constitution de 1946,
repris par celle de 1958. À la suite de la loi de séparation des Églises
et de l’État de 1905, ce cadre s’impose à tous. Élaboré au début du XXème
siècle après un long travail parlementaire, il n’a été négocié avec aucun
« représentant » religieux.
Pratiquer le « en
même temps » entre religion et laïcité, c’est confiner cette dernière à un
rôle subalterne d’option spirituelle. C’est ignorer qu’un croyant peut être
laïque et qu’un non croyant peut accéder à une spiritualité. C’est relativiser
la laïcité, ce qui ne surprendra pas de la part d’un président voulant « réparer le lien abîmé avec l’Église ».
C’est presque une inversion de la hiérarchie des normes républicaines,
contraire à la lettre et à l’esprit de la loi de 1905.
La première concertation
du 23 mars a abouti à