Conférence de presse
Cette manifestation s’adresse en premier lieu au Conseil départemental.
L’argument financier pour différer sine die la construction du collège public est un alibi.
D’ailleurs cet argument est nouveau. Il y a douze ans il n’existait pas. Il n’existait pas non plus quand il y a 5 ans le Conseil régional proposait une collaboration pour la construction de la cité scolaire (collège et lycée). Collaboration qui aurait permis de réduire le coût du collège si l’intention était de le construire.
Pour tenter de calmer la revendication des parents d’élèves, Christophe Béchu, président du Conseil général, s’était engagé à construire le collège sous conditions.
Conditions qu’il pensait inatteignables. Le sort du collège de Beaupréau était lié au développement des collèges de Maufaucon et de Montrevault. Les critères des effectifs fixés furent atteints. Christian Gillet, président du Conseil départemental, avec la complicité de l’inspection académique, change alors la carte scolaire (secteurs géographiques de recrutement). Les critères fixés sont toujours atteints. C’est alors que la réduction des crédits d’Etat devient l’alibi pour ne pas construire le collège.
La mauvaise foi pour protéger l’enseignement privé catholique est évidente
Avant la construction du lycée public par la région, dans le canton de Beaupréau, l’enseignement catholique avait le monopole sur l’enseignement secondaire. Souvenons-nous de la mobilisation de la droite pour le conserver, notamment de Christophe Béchu lors de sa campagne régionale malheureuse.
Christian Gillet a pris le relais contre le collège. Les deux collèges privés de la commune nouvelle de Beaupréau (23 000 habitants) ne doivent pas être concurrencé par un collège public. Il faut empêcher sur place la continuité du service public d’éducation de la maternelle à la terminale autant que faire se peut.
La guerre scolaire ici consiste à défendre des positions acquises dans un passé révolu. L’opinion publique ne doit pas se tromper sur la nature et les intentions des belligérants, véritables croisés.
La manifestation s’adresse en second lieu au ministère de l’E. N. et à ses services déconcentrés.
Les organisations laïques ne se sont jamais leurrées sur les promesses de Christophe Béchu.
Dés, 2010 au CDEN, elles ont déposé des vœux demandant l’application des articles R211-3 et L211-3 du code de l’Education. Ces articles permettent en effet d’imposer la dépense d’une construction scolaire à une collectivité territoriale qui se soustrait à ses compétences dans ce domaine.
Lors de la campagne des élections présidentielles, les collectifs se sont adressés à tous les candidats des partis démocratiques. Vincent Peillon, au nom de François Hollande, les assura de son soutien et approuva l’application des articles R211-3 et L211-3. Ministre il ne répondit pas à leurs courriers. Benoît Hamon fut, lui aussi, muet.
Après des démarches du CNAL et une pétition qui recueilli 7 000 signatures, madame la Ministre actuellement en exercice, décida d’intervenir. Elle s’adressa au président du Conseil départemental pour l’obtention du collège. Dans un de ses courriers, elle laissa même planer la menace d’une judiciarisation (application du code de l’éducation) pour que le président du Conseil départemental obtempère. Ce ne fut qu’une velléité. Dans une réponse au collectif vigilance laïcité de Maine-et-Loire, sa cheffe de cabinet assure que la création des collèges est du seul ressort du Conseil départemental.
Le ministère aurait reculé par crainte de perdre devant les instances juridiques compétentes en la matière. En effet le code de l’éducation pour l’organisation du service public d’éducation ne fait pas référence à la concurrence de l’enseignement privé.
Les organisations laïques du département pensent qu’il fallait quand même user du code de l’éducation pour imposer un collège public contre l’hégémonie de l’enseignement privé.
Une victoire aurait pu faire jurisprudence. Et, si les articles du code de l’éducation s’étaient avérés insuffisants pour obtenir gain de cause, il y aurait eu une raison objective pour modifier ce code. Les codes, nous le savons, ne sont pas écrits dans le marbre. Ils peuvent être modifiés dans un sens ou dans un autre.
Dans le cadre de la concurrence scolaire, le privé confessionnel financé sur des fonds publics peut s’implanter où bon lui semble en créant des antennes d’établissements existants alors que l’implantation de l’enseignement public dépend du bon vouloir des collectivités territoriales. Si, comme il nous le fut dit, si, le code de l’éducation actuel ne pouvait statuer sur cette disparité et sur la concurrence scolaire faussée qui s’en suit, le collège de Beaupréau est un cas d’école qui aurait dû justifier un texte modificatif ou un article supplémentaire. Depuis la promesse de Vincent Peillon en 2012, le temps était suffisant pour corriger cette aberration républicaine.
Persévérants, nous soumettrons cette question aux prochains candidats à la future élection présidentielle. Persévérants, nous continuerons à manifester contre le parti pris partisan du Conseil départemental. Persévérantes et pugnaces les organisation militantes du collectif vigilance laïcité n’abandonnerons jamais les parents d’élèves de Beaupréau dans leur légitime combat.
L’argument financier pour différer sine die la construction du collège public est un alibi.
D’ailleurs cet argument est nouveau. Il y a douze ans il n’existait pas. Il n’existait pas non plus quand il y a 5 ans le Conseil régional proposait une collaboration pour la construction de la cité scolaire (collège et lycée). Collaboration qui aurait permis de réduire le coût du collège si l’intention était de le construire.
Pour tenter de calmer la revendication des parents d’élèves, Christophe Béchu, président du Conseil général, s’était engagé à construire le collège sous conditions.
Conditions qu’il pensait inatteignables. Le sort du collège de Beaupréau était lié au développement des collèges de Maufaucon et de Montrevault. Les critères des effectifs fixés furent atteints. Christian Gillet, président du Conseil départemental, avec la complicité de l’inspection académique, change alors la carte scolaire (secteurs géographiques de recrutement). Les critères fixés sont toujours atteints. C’est alors que la réduction des crédits d’Etat devient l’alibi pour ne pas construire le collège.
La mauvaise foi pour protéger l’enseignement privé catholique est évidente
Avant la construction du lycée public par la région, dans le canton de Beaupréau, l’enseignement catholique avait le monopole sur l’enseignement secondaire. Souvenons-nous de la mobilisation de la droite pour le conserver, notamment de Christophe Béchu lors de sa campagne régionale malheureuse.
Christian Gillet a pris le relais contre le collège. Les deux collèges privés de la commune nouvelle de Beaupréau (23 000 habitants) ne doivent pas être concurrencé par un collège public. Il faut empêcher sur place la continuité du service public d’éducation de la maternelle à la terminale autant que faire se peut.
La guerre scolaire ici consiste à défendre des positions acquises dans un passé révolu. L’opinion publique ne doit pas se tromper sur la nature et les intentions des belligérants, véritables croisés.
La manifestation s’adresse en second lieu au ministère de l’E. N. et à ses services déconcentrés.
Les organisations laïques ne se sont jamais leurrées sur les promesses de Christophe Béchu.
Dés, 2010 au CDEN, elles ont déposé des vœux demandant l’application des articles R211-3 et L211-3 du code de l’Education. Ces articles permettent en effet d’imposer la dépense d’une construction scolaire à une collectivité territoriale qui se soustrait à ses compétences dans ce domaine.
Lors de la campagne des élections présidentielles, les collectifs se sont adressés à tous les candidats des partis démocratiques. Vincent Peillon, au nom de François Hollande, les assura de son soutien et approuva l’application des articles R211-3 et L211-3. Ministre il ne répondit pas à leurs courriers. Benoît Hamon fut, lui aussi, muet.
Après des démarches du CNAL et une pétition qui recueilli 7 000 signatures, madame la Ministre actuellement en exercice, décida d’intervenir. Elle s’adressa au président du Conseil départemental pour l’obtention du collège. Dans un de ses courriers, elle laissa même planer la menace d’une judiciarisation (application du code de l’éducation) pour que le président du Conseil départemental obtempère. Ce ne fut qu’une velléité. Dans une réponse au collectif vigilance laïcité de Maine-et-Loire, sa cheffe de cabinet assure que la création des collèges est du seul ressort du Conseil départemental.
Le ministère aurait reculé par crainte de perdre devant les instances juridiques compétentes en la matière. En effet le code de l’éducation pour l’organisation du service public d’éducation ne fait pas référence à la concurrence de l’enseignement privé.
Les organisations laïques du département pensent qu’il fallait quand même user du code de l’éducation pour imposer un collège public contre l’hégémonie de l’enseignement privé.
Une victoire aurait pu faire jurisprudence. Et, si les articles du code de l’éducation s’étaient avérés insuffisants pour obtenir gain de cause, il y aurait eu une raison objective pour modifier ce code. Les codes, nous le savons, ne sont pas écrits dans le marbre. Ils peuvent être modifiés dans un sens ou dans un autre.
Dans le cadre de la concurrence scolaire, le privé confessionnel financé sur des fonds publics peut s’implanter où bon lui semble en créant des antennes d’établissements existants alors que l’implantation de l’enseignement public dépend du bon vouloir des collectivités territoriales. Si, comme il nous le fut dit, si, le code de l’éducation actuel ne pouvait statuer sur cette disparité et sur la concurrence scolaire faussée qui s’en suit, le collège de Beaupréau est un cas d’école qui aurait dû justifier un texte modificatif ou un article supplémentaire. Depuis la promesse de Vincent Peillon en 2012, le temps était suffisant pour corriger cette aberration républicaine.
Persévérants, nous soumettrons cette question aux prochains candidats à la future élection présidentielle. Persévérants, nous continuerons à manifester contre le parti pris partisan du Conseil départemental. Persévérantes et pugnaces les organisation militantes du collectif vigilance laïcité n’abandonnerons jamais les parents d’élèves de Beaupréau dans leur légitime combat.
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