Collèges publics : Vérité en Loire-Atlantique,
erreur en Maine-et-Loire
Le
vendredi 2 mars, Ouest-France, dans les pages Pays de la Loire/Maine-et-Loire consacre
un article au futur collège public de Loireauxence (Varades). Les raisons de la
création de ce nouveau collège public y
sont mentionnées : les élèves du public sont ventilés sur trois collèges
voisins alors que ceux du privé bénéficient, sur place, d’un établissement. Le
Conseil départemental de Loire-Atlantique a voulu que le libre choix de l’école, sur place, soit effectif.
Et, pour que ce nouveau collège de 450 élèves soit concurrentiel et viable, le
Rectorat y implante une Unité Localisée d’Inclusion Scolaire (ULIS).
En
Maine-et-Loire, a contrario, la protection de l'enseignement public semble le
moindre souci des institutions. Le Conseil départemental pour assurer la
viabilité comptable du collège public de Mauges-sur-Loire (St-Florent-le-Viel)
y transférera des élèves d’autres collèges publics ; Ce faisant, il brise
l’unité scolaire des communes nouvelles des Mauges et fragilise leurs collèges
publics. Quant à l’Éducation nationale
(Rectorat et Inspection académique), elle refuse de créer une SEGPA (section
d’enseignement général et professionnel adapté) et des classes spécialisées au
Collège de St-Florent-le-Vieil. En refusant de consolider ce collège en
améliorant son attractivité, elle s’inscrit implicitement dans la
« resectorisation » décidée par le Conseil départemental.
De
ces deux exemples de départements voisins, il peut-être conclut que,
contrairement à ce que stipule l’article 141-1 du code de l’Éducation,
l'organisation de l’enseignement public est, de fait, davantage l’affaire des
collectivités territoriales que celle de l’État. La démission de l’Éducation
nationale à ses devoirs et son suivisme fait et fera, dans certaines contrées
(dont le département de Maine-et-Loire), les beaux jours de l’enseignement
privé confessionnel libre de ses implantations.
Angers le 26 février 2018
Le Collectif pour la promotion de l'école publique dans les Mauges.
4, rue de la Cité 49600 Beaupréau-en-Mauges
L'association des parents d'élèves des écoles publiques de Beaupréau.
52, rue de la forêt, le Fief-Sauvin 49600 Montrevault-sur-Evre
Le Collectif vigilance Laïcité de Maine et Loire : C. G. T. Educ'Action – Union des DDEN - FCPE – FOL– Francas- FSU – JPA – LDH- OCCE – SGEN-CFDT- SNEP - SNES – SNESUP- SNUipp –Solidarité Laïque - Sud-Education– UNSA Education-
14 bis avenue Marie Talet, Angers 49100
Lettre ouverte à Monsieur le Ministre de l’Éducation nationale, à Monsieur le Recteur de l’Académie de Nantes, à Monsieur le Directeur académique des services de l’Éducation nationale de Maine-et-Loire, à Monsieur le Président du Conseil départemental
Copie à Monsieur le Président de Mauges Communauté, à Monsieur le Maire de Beaupréau-en-Mauges, à Monsieur le maire de Montrevault-sur Èvre, à Monsieur le maire de Mauges-sur-Loire, à Monsieur le maire de Sèvres-sur-moine.
Objet : les collèges publics de Mauges Communauté et leurs « re-sectorisation »
Monsieur le Ministre de l’Éducation nationale, Monsieur le Recteur de l'académie de Nantes, Monsieur le Directeur académique des services de l’Éducation nationale de Maine-et-Loire, Monsieur le Président du Conseil départemental,
Au dernier Conseil Départemental de l’Éducation Nationale (CDEN) de Maine-et-Loire du 19 février 2018, les vœux des organisations du Collectif vigilance laïcité de Maine-et-Loire portant d’une part sur l’implantation de modulaires à Beaupréau en-Mauges en lieu et place d’une implantation au collège de Montrevault-sur-Évre et, d’autre part, sur la création d’une Section d’Enseignement Général et Professionnel (SEGPA) ont été contestés par Monsieur le Directeur Académique des Services de l’Éducation nationale.
Sur le premier vœu les arguments avancés peuvent être entendus. Le lycée public de Beaupréau-en-Mauges saturé ne pourrait fournir les repas du midi. De plus, l’administration du collège de Montrevault-sur-Evre serait obligée de pourvoir sur place un poste de vie scolaire ce qui semble difficile compte tenu de l’insuffisance des moyens qui lui sont alloués.
En revanche, le refus de