Lettre ouverte à monsieur le Ministre de l'Education
nationale
Le Collectif
pour la promotion de l'école publique dans les Mauges.
L'association des
parents d'élèves des écoles publiques de Beaupréau.
Le Collectif vigilance Laïcité de Maine et Loire :
FCPE – FOL–
Francas- FSU – JPA – LDH- OCCE - SNEP - SNES –
SNESUP- SNUipp –Solidarité Laïque - Sud-Education– UNSA Education-
SDEN.CGT
Siège : 14 bis avenue Marie Talet – 49100 ANGERS
Objet
: collège public de Beaupréau, un reniement lourd de sens.
Exposés des motifs
Depuis
plus de quarante ans des collectifs laïques se battent pour obtenir une cité
scolaire laïque dans le canton de Beaupréau (département de Maine et Loire).
Le
Conseil régional socialiste a décidé d'ouvrir un lycée en 2015.
Le
Conseil général refuse d'y adjoindre un collège public prétextant que les
collèges publics des cantons voisins ne sont pas saturés. En réalité, c'est
pour protéger
l'enseignement privé installé à Beaupréau (un lycée, un L.P., un collège).
l'enseignement privé installé à Beaupréau (un lycée, un L.P., un collège).
En
2010, le CDEN de Maine et Loire, conformément au code de l'éducation (articles
R211-3 et L 211-3), vote un vœu pour que la dépense du collège soit inscrite
sur la liste des investissements du Conseil général. Le préfet de Sarkozy
refuse de le prendre en considération.
Le
10 novembre 2011, les collectifs laïques adressent un courrier aux candidat(e)s
à l'élection présidentielle. Cette lettre explique la situation dans le canton
de Beaupréau et informe des actions conduites par les collectifs laïques.
Le
26 janvier, Vincent Peillon, répond au nom de François Hollande. Il approuve
les démarches des collectifs et affirme que "l'organisation de
l'enseignement public, gratuit et laïque à tous les niveaux est un devoir de
l'Etat".
Fortes
de cet engagement, les organisations laïques présentes au CDEN départemental
réactualisent le 16 octobre 2012 le vœu de 2010. Ils en avertissent François
Peillon alors Ministre.
Aucune
réponse du Ministre aux trois courriers qui lui furent adressés.
En
revanche, une lettre du Recteur (informé par le Ministère) rappelle que la
construction du collège est de la responsabilité de l'assemblée départementale.
Le vœu est donc évacué. Puis, enfin, une lettre du Préfet, qui en reprenant les
arguments de son prédécesseur informe qu'il ne donnera pas suite au vœu du
CDEN.
Les
non réponses du Ministre ainsi que les réponses des représentants de l'Etat,
attestent du reniement de l'engagement de François Peillon sur le collège
public de Beaupréau.
Ce reniement est symptomatique d'un recul idéologique
des dirigeants du parti au pouvoir sur le registre de la laïcité scolaire.
Les avantages alloués par la droite à l'enseignement
privé confessionnel (loi Carles, moins de suppression de postes dans le privé
que dans le public, accord Kouchner-Vatican) sont maintenus et, en plus,
s'annonce l'augmentation du forfait communal versé aux écoles privées dans le
cadre de l'aménagement des rythmes scolaires et la possibilité à des
établissements supérieurs privés de dispenser des masters d'éducation..
L'intervention de l'Etat pour la construction du
collège public de Beaupréau en usant des articles R 211-3 et L 211-3 du code de
l'Education aurait au moins marqué la
volonté politique de maintenir la responsabilité nationale dans l'organisation
de l'enseignement public sur le territoire.
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