jeudi 5 juillet 2018

En finir avec le droit de grève

Jean-Charles Taugourdeau, député de Maine et Loire, a déposé le 11 avril 2018 une proposition de loi signée par quatorze de ses collègues « visant à encadrer le droit de grève ».
Cette initiative a rencontré très peu d'écho dans la presse nationale et régionale.
Elle mérite cependant qu'on s'y arrête.

Toute proposition de loi doit être précédée d'un exposé des motifs explicitant l'objet du texte et le contenu de chaque article.
Celui qui précède l'énumération des articles de la proposition de loi nécessite une lecture attentive.
Les auteurs rappellent d'emblée que c'est le préambule de la Constitution de 1946 qui prévoit que « le droit de grève s'exerce dans le cadre des lois qui le réglementent ».
Précisons que le préambule de la Constitution de 1946 a été intégré dans la Constitution de 1958 et que ce texte fait partie de ce que l'on nomme le bloc constitutionnel, le texte des préambules ayant même force juridique que le texte de la Constitution.
Il en découle que le droit de grève est un droit constitutionnel qui ne peut être mis en cause que par une modification constitutionnelle.
Pour contourner cet obstacle, les auteurs de la proposition de loi proposent

mercredi 4 juillet 2018

À propos de la Corse

Ceux qui se proclament indépendantistes veulent-ils que la Corse s’enferme dans sa communauté culturelle ? Sont-ils communautaristes comme ces fidèles Islamistes, ou comme les Amish venus d’Alsace qui ont installé au XVIIIe siècle, au nord ouest de l’Amérique du Nord, des communautés protestantes closes ?

Identité
Il s’agit, nous disent les moins rigides, de préserver une identité culturelle et d’abord langagière. Encore faudrait-il que la culture ne résulte pas de multiples emprunts, non seulement langagiers, mais aussi culinaires, religieux et moraux, en provenance du monde méditerranéen et de son histoire. Et plus récemment d'Asie et d’Afrique. La culture de la vigne et celle de la clémentine seraient-elles d’origine Corse ? La Corse a été

lundi 26 février 2018

Collège public de Beaupréau : Nouvelle lettre ouverte

Collèges publics : Vérité en Loire-Atlantique, erreur en Maine-et-Loire

Le vendredi 2 mars, Ouest-France, dans les pages Pays de la Loire/Maine-et-Loire consacre un article au futur collège public de Loireauxence (Varades). Les raisons de la création de ce nouveau collège public  y sont mentionnées : les élèves du public sont ventilés sur trois collèges voisins alors que ceux du privé bénéficient, sur place, d’un établissement. Le Conseil départemental de Loire-Atlantique a voulu que le libre  choix de l’école, sur place, soit effectif. Et, pour que ce nouveau collège de 450 élèves soit concurrentiel et viable, le Rectorat y implante une Unité Localisée d’Inclusion Scolaire (ULIS).
En Maine-et-Loire, a contrario, la protection de l'enseignement public semble le moindre souci des institutions. Le Conseil départemental pour assurer la viabilité comptable du collège public de Mauges-sur-Loire (St-Florent-le-Viel) y transférera des élèves d’autres collèges publics ; Ce faisant, il brise l’unité scolaire des communes nouvelles des Mauges et fragilise leurs collèges publics.  Quant à l’Éducation nationale (Rectorat et Inspection académique), elle refuse de créer une SEGPA (section d’enseignement général et professionnel adapté) et des classes spécialisées au Collège de St-Florent-le-Vieil. En refusant de consolider ce collège en améliorant son attractivité, elle s’inscrit implicitement dans la « resectorisation » décidée par le Conseil départemental.
De ces deux exemples de départements voisins, il peut-être conclut que, contrairement à ce que stipule l’article 141-1 du code de l’Éducation, l'organisation de l’enseignement public est, de fait, davantage l’affaire des collectivités territoriales que celle de l’État. La démission de l’Éducation nationale à ses devoirs et son suivisme fait et fera, dans certaines contrées (dont le département de Maine-et-Loire), les beaux jours de l’enseignement privé confessionnel libre de ses implantations.



Angers le 26 février 2018

Le Collectif pour la promotion de l'école publique dans les Mauges.
4, rue de la Cité 49600 Beaupréau-en-Mauges

L'association des parents d'élèves des écoles publiques de Beaupréau.
52, rue de la forêt, le Fief-Sauvin 49600 Montrevault-sur-Evre

Le Collectif vigilance Laïcité de Maine et Loire : C. G. T. Educ'Action – Union  des DDEN - FCPE – FOL– Francas- FSU – JPA – LDH- OCCE – SGEN-CFDT- SNEP - SNES –  SNESUP- SNUipp –Solidarité Laïque - Sud-Education– UNSA Education-
14 bis avenue Marie Talet, Angers 49100


Lettre ouverte à Monsieur le Ministre de l’Éducation nationale, à Monsieur le Recteur de l’Académie de Nantes, à Monsieur le Directeur académique des services de l’Éducation nationale de Maine-et-Loire, à Monsieur le Président du Conseil départemental

Copie à Monsieur le Président de Mauges Communauté, à Monsieur le Maire de Beaupréau-en-Mauges, à Monsieur le maire de Montrevault-sur Èvre, à Monsieur le maire de Mauges-sur-Loire, à Monsieur le maire de Sèvres-sur-moine.

Objet : les collèges publics de Mauges Communauté et leurs « re-sectorisation »

Monsieur le Ministre de l’Éducation nationale, Monsieur le Recteur de l'académie de Nantes, Monsieur le Directeur académique des services de l’Éducation nationale de Maine-et-Loire, Monsieur le Président du Conseil départemental,

Au dernier Conseil Départemental de l’Éducation Nationale (CDEN) de Maine-et-Loire du 19 février 2018, les vœux des organisations du Collectif vigilance laïcité de Maine-et-Loire portant d’une part sur l’implantation de modulaires à Beaupréau en-Mauges en lieu et place d’une implantation au collège de Montrevault-sur-Évre et, d’autre part, sur la création d’une Section d’Enseignement Général et Professionnel (SEGPA) ont été contestés par Monsieur le Directeur Académique des Services de l’Éducation nationale.
Sur le premier vœu les arguments avancés peuvent être entendus. Le lycée public de Beaupréau-en-Mauges saturé ne pourrait fournir les repas du midi. De plus, l’administration du collège de Montrevault-sur-Evre serait obligée de pourvoir sur place un poste de vie scolaire ce qui semble difficile compte tenu de l’insuffisance des moyens qui lui sont alloués.
En revanche, le refus de

vendredi 16 février 2018

Collège public de Beaupréau : Lettre ouverte à Monsieur le Ministre de l’Ḗducation nationale


Pourquoi une lettre ouverte à l'éducation nationale


Le Président du Conseil départemental  a annoncé un collège public à Beaupréau-en-Mauges au plus tôt en 2023.  C’est une reconnaissance de la légitimité de ce collège. Mais le « au plus tôt » n’est pas anodin.  En effet, en même temps, il prend des mesures qui pourraient repousser sa réalisation au-delà de 2023. En 2019, il implante des modulaires au collège de Montrevault au lieu de les placer à Beaupréau-en Mauges pour l’accueil sur place des sixièmes de cette commune. Cette solution qui soulagerait la surcharge du collège de Montrevault serait une préfiguration concrète du futur collège de Beaupréau-en-Mauges. Par ailleurs,

mardi 30 janvier 2018

Collège public de Beaupréau, la tactique du Président

Un combat juste ne se mesure pas à son résultat. S’il en était ainsi, Christian Gillet aurait décidé la construction immédiate du collège public de Beaupréau-en Mauges. Ceux qui crient victoire pour une réalisation au mieux en 2023 sont bien naïfs ou ont renoncé à lutter. Le Président du Conseil départemental ne pouvait plus rayer d’un trait définitif le collège public de Beaupréau. Il aurait pu agacer l’Education nationale bienveillante jusqu’ici à son égard. Il aurait énervé les élus locaux des communes nouvelles des Mauges. Il aurait renforcé la colère des parents d’élèves. Il était donc contraint de désamorcer ses mécontentements probables.
C’est ce qu’il fit en promettant (au mieux) le collège dans cinq ans, le temps d’une guerre (scolaire). Pendant ces cinq ans, le service public d’éducation continuera à se dégrader dans les Mauges. L’année prochaine, le collège public de Montrevault sera surchargé. En 2019, pour délester ce dernier, des élèves des communes nouvelles seront ventilés sur des collèges extérieurs pendant au moins quatre ans. Pendant ce temps l'enseignement privé ouvrira les portes de ses collèges privés de proximité financés sur des fonds publics. Et peut-être même qu’il ouvrira une SEGPA que l’Éducation nationale a refusée au collège de Saint Florent-le-Viel. Il y a quelques années, le conseiller général du canton de Beaupréau affirmait au Conseil départemental de l’Éducation nationale qu’il suffisait de quelques mois pour implanter provisoirement un collège. Alors pourquoi pas aujourd’hui alors que les critères fixés à cette époque sont largement dépassés ? Le diocèse associé aux consultations doit le savoir. Et quoiqu’en dise Christian Gillet, pour se démarquer et donner le change, il doit plutôt être satisfait et compréhensif

Jack Proult, coordonnateur du collectif vigilance laïcité et président de la FOL 49

jeudi 18 janvier 2018

Conférence d'Yvon QUINIOU du 7 décembre 2018 - Laïcité et philosophie « Penser par soi-même » (Kant)

La question de la laïcité dans son rapport à la philosophie doit être comprise à partir de son deuxième terme, en priorité : la philosophie. Car c’est à partir de là, à savoir de la réflexion rationnelle la plus exigeante qui soit, dans son principe, que la question concrète, en l’occurrence politique, de la laïcité, qui nous importe à tous, pourra être traitée dans un sens disons universel, même si, hélas, tous les pays ne sont pas également parvenus à la réponse de principe que je vais vous proposer. Je dis hélas, tout de suite, car la conjoncture internationale mais aussi nationale, nous met en face d’un dangereux retour du religieux dans la sphère publique, sous diverses formes, auquel les citoyens laïques que nous sommes ne s’attendaient pas il y a encore quelques années. Nous devons donc non seulement y faire face, mais y répondre vigoureusement et rigoureusement car le rapport à la religion est bien au  cœur  de la  laïcité et de l’émancipation quelle vise.
Je rappelle simplement quelques faits incontestables, quoique dans le désordre, qui imposent cette urgence d’une réponse à la fois théorique et militante. En France, il y a la résurgence d’un catholicisme intégriste qui entend, sinon remettre en cause la loi de 1905 de la séparation de l’Etat et des Eglises, en tout cas maintenir l’exception de l’Alsace et de la Lorraine et qui, surtout, entend investir

mercredi 20 décembre 2017

Intervention de Jack Proult aux 80 ans de la FOL 49

Trente-deux ans après la loi de 1905, à un jour de différence, 171 ans après la création de la ligue de l’enseignement en 1866, la fédération des œuvres laïques de Maine-et-Loire s’institua en 1937, le 10 décembre.
80 ans et en bonne santé, pas de rides,
80 ans et toujours debout, pas d’escarres.
La fédération des œuvres laïques est en forme, bien que sa forme ait évolué depuis sa création.
Nous pouvons aujourd’hui y distinguer plusieurs dimensions : œuvre complémentaire de l’école, éducation populaire, économie sociale, mouvement d’idées laïque.
Pour la santé économique, ce qui relève plus ou moins de l’économie sociale est indispensable.
Sous la tutelle du conseil d’administration, elle est dévolue aux services.
Eric Mathé, délégué général, en est le responsable.
Il assume cette mission avec main de maître ; maître qu’il aurait pu être s’il n’avait pas définitivement attrapé le virus de l’éducation populaire lors de son objection de conscience. Ce fut à la FOL de Rennes. Définitivement, car à la FOL de Vendée, comme colon, puis mono, il y avait déjà pris goût.
Bon, n’insistons pas, ce n’est quand même pas son anniversaire ! Aux mauvaises langues, je dirai que ce n’est pas le mien, non plus !

Avec l’aide de ses collaborateurs, Eric,