vendredi 12 avril 2024

Interview de Michel Seelig

Michel Seelig a été interviewé en décembre 2023 par le journal Respublica 1 suite à un article paru dans le figaro, faisant suite lui-même à un dépôt de proposition de loi de F.I. visant à abroger l'heure de catéchisme inclus dans l'horaire obligatoire scolaire en Alsace-Moselle.
Michel Seelig travaille depuis des années sur les régimes dérogatoires d’Alsace et de Moselle. Sur ce sujet il a écrit plusieurs ouvrages. Il fut chef d'entreprise, universitaire, élu municipal, responsable associatif, président du Conseil de l'I.U.T. de Metz.
NDLR : Respublica est le journal de la gauche républicaine, laïque, écologique et sociale .

Philippe Duffau : M. Seelig, vous avez tenu à relever un certain nombre d’erreurs et omissions à propos d’un article paru dans Le Figaro suite au dépôt d’une proposition de loi par le groupe parlementaire LFI.
Michel Seelig : L’article affirme que « l’enseignement religieux [est] dispensé depuis 1872 dans les écoles publiques ». Or, c’est ignorer (volontairement ?) qu’il s’agit en fait d’une application de la loi Falloux, loi française de 1850 que les Allemands avaient en grande partie maintenue.

PhD : Qu’en est-il de la fréquentation des cours d’enseignement religieux de la morale ?
MS : L’article fait état de la participation de 40 % des élèves, sans préciser qu’il s’agit-là des chiffres de l’enseignement primaire et qu’au collège et au lycée la participation est encore beaucoup plus faible. Surtout, il n’indique pas que

jeudi 11 avril 2024

Loi immigration, quelles conséquences sur les formations civiques de l’OFII ?

La FOL 49 propose aux migrants des journées formation dans le cadre de l’OFII, assurées par Baptiste Lagrue et Alexandre  Anger.
Baptiste a pris le temps avec les lignes qui suivent de présenter aux lecteurs de l’Anjou Laïque les conséquences possibles d’un durcissement des conditions d’accueil des migrants.


Depuis maintenant deux ans, la Fédération des Œuvres Laïques du Maine et Loire accompagne les adultes primos-arrivants dans leur intégration en France par le biais des formations civiques et citoyennes de l’Office Français de l’Immigration et de l’Intégration (OFII). C’est dans le cadre du contrat d’intégration républicaine (CIR) que tout étranger non européen admis au séjour sur le territoire français conclu un contrat avec l’Etat Français dans lequel il s’engage dans un parcours d’intégration.  La formation se veut pédagogique et interactive et a pour objectif d’instruire les règles de vie ainsi que les valeurs de la république française en abordant des thématiques telles que: l’emploi, la parentalité, le logement et l’histoire de France.
Cependant depuis maintenant quelques mois, le cadre régissant l’accueil et l’intégration des primo-arrivants en France est mis à mal. En cause le vote de

mercredi 10 avril 2024

Daniel ROUGER, texte d'Alain Pantais

Sa jeunesse
Daniel Rouger est né à Seiches, le 25 janvier 1905 (l’année de la loi de séparation des Eglises et de l’Etat), où ses parents dirigent l’école publique. C’est dans ce milieu qu’il passe sa jeunesse et il y trouve certainement des raisons qui lui font choisir la belle carrière de l’enseignement. Son frère Pierre, et sa sœur cadette Lucette, suivront cette même orientation.
Après des études primaires auprès de sa mère (il perd son père en 1910), et des études primaires supérieures à Bressuire, il entre à l’école normale d’Angers, où il fait partie de la promotion 1921-1924.
En même temps qu’il poursuit son instruction générale, il commence également son instruction militaire, et suit, comme beaucoup de ses camarades, les cours préparatoires au grade d’officier de réserve.

L'instituteur
Sorti de l’École Normale, Il va incarner ceux que l’on appelle sous la IIIe République « les hussards noirs ». Ces instituteurs sortis du peuple, pénétrés de la dignité de leur mission, dans un esprit de total dévouement, de sacrifices librement consentis, avec un seul but : former des hommes libres, les futurs citoyens de la République. Il exerce quelques mois à

jeudi 29 juin 2023

Le Conseil des sages de la laïcité ou l'assassinat par enthousiasme

Le ministre de l'Éducation nationale, M. Pap N'Diaye a signé un arrêté du 12 avril 2023 qui n'a guère attiré l'attention que de quelques journalistes, car la lecture assidue du bulletin officiel de l'Éducation n'est pas une activité très répandue. Le texte n'est pourtant pas sans intérêt car il modifie de manière très substantielle le Conseil des sages de laïcité. Et l'ampleur du bouleversement est telle qu'il s'agit en réalité d'un assassinat, mais d'un assassinat par enthousiasme. Cette technique, bien connue au sein de l'"État profond" consiste à chanter les louanges d'une institution, puis à la réformer de telle manière qu'elle ne puisse plus remplir sa mission.
L'arrêté du ministre utilise trois techniques pour parvenir à cette fin. Il modifie la composition du Conseil, dilue ses compétences, et interdit tout contact avec les acteurs du système.
 
Modifier la composition
 
On se souvient que le Conseil des sages de la laïcité a été créé par Jean-Michel Blanquer, prédécesseur de M. Pap N'Diaye et attaché au principe de laïcité, tel qu'il est affirmé par la Constitution et mis en oeuvre par la loi de séparation du 9 décembre 1905 et par le principe de neutralité. Installé en janvier 2018, le Conseil a pour mission de "préciser la position de l'institution scolaire en matière de laïcité (...)" et de conseiller les différents acteurs de l'Éducation nationale pour les aider à résoudre les problèmes concrets qu'ils rencontrent. Présidé par Dominique Schnapper, il était constitué d'une vingtaine de membres, parmi lesquels des personnalités fermement attachées au principe de laïcité, notamment Ghaleb Bencheikh, président de la Fondation pour l'islam de France, des universitaires comme Catherine Kintzler ou Frédérique de la Morena, ou encore Laurent Bouvet qui en resta membre jusqu'à son décès en décembre 2021.

mardi 13 juin 2023

Et l'USEP, quelles nouvelles ?

L'USEP (Union Sportive de l'Enseignement Primaire) de Maine-et-Loire a organisé, le 2 avril sur l'espace du Centre Bouëssé – La Garenne à Mûrs-Erigné, un deuxième « Défi Nature ». Mais l’Usep, c’est bien plus que cela !

Usep : Cet acronyme bien connu des lecteurs de l'Anjou Laïque désigne le secteur sportif scolaire de la Ligue de l’enseignement, qui, en tant que fédération sportive scolaire membre du CNOSF, contribue à la formation sportive et citoyenne des enfants des écoles primaires publiques pour une société humaniste, laïque et solidaire.
Les enseignants des Écoles Publiques du 49 connaissent bien généralement cette branche de la Ligue et de la FOL 49. L’affiliation de leur école à l’Usep permet aux enseignants d’inscrire leurs élèves dans une pratique régulière, réfléchie et motivante du sport scolaire. En plus, la lecture de l'Anjou Laïque leur est offerte. Il en est parfois, rares, qui oublient le lien historique et toujours actuel entre FOL et USEP. Le Cross Usep des écoles publiques qui fut organisé pendant de nombreuses années à Montreuil-Juigné était l'occasion d'afficher ce lien. On peut d'ailleurs regretter que ce « Cross » qui était le grand moment sportif et festif de l'École Publique, n'ait pu poursuivre son existence.

jeudi 13 avril 2023

Anjou Laïque N°143 : Erreur mots croisés

Bonjour
 
Chers abonnés passionnés de mots croisés vous avez du être déçus par ceux du numéro 143 (avril, mai, juin 2023) de l'Anjou Laïque que vous venez de recevoir, en effet la grille est correcte mais les définitions ne correspondent pas (ce sont celles du n° 141).
 
Voici donc les définitions du n° 143 :
 

lundi 12 juillet 2021

Courrier des lecteurs : 1905

Par la loi du 9 décembre 1905, l’Etat et les institutions publiques se séparent (se débarrassent) des Églises, de fait, l’Église catholique.

C’est elle seule l’unique véritable révolution du XXe siècle puisqu’elle rompt enfin avec plus de mille ans de soumission de l’État à une religion officielle qui bénissait les rois sous l’huile sacrée et soumettait les Républiques à la signature d’un traité exclusif, le Concordat. Révolution à portée universelle ou quasiment par ce que l’on appelle la laïcité où l’État et les institutions publiques accèdent à leur souveraine indépendance et deviennent neutres en matière de religion.