mardi 10 juillet 2018

Macronie

A priori la démocratie implique que les citoyens sont souverains, soit par le biais du référendum, soit par des élections législatives déléguant leur pouvoir. Or les citoyens pour exercer leur souveraineté ont besoin d’être avertis, d’avoir une conscience claire des enjeux. L’information est censée y pourvoir. Faut-il encore qu’elle soit sérieuse et complète, que l’on puisse la contrôler. Or la télé FR3 vient de supprimer les comptes rendus hebdomadaires du Sénat après avoir supprimé à la rentrée de septembre les débats de la Chambre des députés. En conclusion voilà les citoyens de ce pays dépourvus d’un contrôle minimal.

lundi 9 juillet 2018

Mai 68 (réflexions)

Ce fut essentiellement un mouvement de révolte de la jeunesse ; mouvement transversal aux classes sociales. Ce fut en fait une a-révolution (a ayant en l’occurrence un sens privatif). A l’époque le plein emploi était saturé et le progrès (sociétal et technique) apparaissait sans rivage : l’écologie n’était pas encore à l’ordre du jour. Par la suite a émergé l’idée que le mécanisme révolutionnaire avait échoué au profit du gauchisme culturel que le P.S. avait fini par récupérer. Cette contre-culture, culturelle et sociétale, va finir par s’institutionnaliser. J’en veux à la gauche d’avoir glissé de la question sociale vers des questions culturelles et sociétales, nous dit l’historien Jean-Pierre Le Goff. On observe le passage dans les années 80 de la gauche sociale à la gauche morale, comme en témoigne le succès des Enfoirés de Coluche. C’est un basculement qui s’opère : Je ne te promets pas le grand soir, mais juste à manger et à boire. C’est cela changer la vie.
Dans le macronisme actuel, il n'y aurait qu'un seul monde possible; et il faudrait s’y adapter car il n'y aurait pas d'alternative.

J.P. Brachet

vendredi 6 juillet 2018

Paradoxal

Après une campagne longue et ferme contre les voitures diesel, les écologistes savourent leur victoire. En 2008 elles représentaient 77 % du marché. En 2017 le chiffre tombe à 47 %. Mais ne s'agit-il pas d'une victoire à la Pyrrhus. Les moteurs diesels consomment significativement moins de carburant et émettent significativement moins de gaz carbonique que les moteurs à essence. En conséquence les émissions de gaz à effet de serre liées à la circulation augmentent et augmenteront dans le futur si la tendance se confirme. Tant pis pour le réchauffement climatique.