lundi 9 décembre 2013

Des événements sportifs internationaux (ESI) qui deviennent célèbres pour …

L’exploitation des travailleurs, les atteintes à l’environnement, aux droits et libertés.

Les préparatifs pour la coupe du monde (CM) de football en 2014 et les JO de 2016 au Brésil, les JO de Sotchi en Russie en 2014 et de la CM au Qatar de 2022 révèlent à nombre de responsables et au grand public des aspects inacceptables ; d’ores et déjà  ils suscitent des contestations[1].

Ces événements (ESI) représentent des investissements[2] de plus en plus importants qui se soldent, le plus souvent, par une  socialisation des coûts et une privatisation des bénéfices. La question de la décroissance (des coûts) de ces événements est posée, alors que d’autres besoins sociaux sont non satisfaits ou insatisfaits (santé, éducation, sport pour tous,…).

Ce qui fait actualité concerne les expulsions de populations comme les conditions d’exploitations des travailleurs construisant les équipements. Le plus scandaleux
a été, suite à une enquête du journal « The Guardian », le constat de nombreux décès d’ouvriers au Qatar. Sur la base du rythme actuel de décès, c’est plus de 4000 travailleurs qui mourront pour réaliser les équipements de cette CM.
En Russie pour la préparation des JO Sotchi en 2014 et la CM de football en 2018, le parlement Russe a autorisé les dérogations au droit du travail russe pour ces événements (temps de travail augmenté (nuit et week end, sécurité…), salaires moindre, droits réduits,…
Ce qui permet à la FIFA et autres entreprises donneurs d’ordres de faire des profits ou des économies.
Les JO de Sotchi[3] et la CM au Qatar sont une aberration d’un point de vue environnemental et écologique.
La loi contre la propagande homosexuelle en Russie viole clairement la charte olympique.
Au brésil il y a destructions de quartiers, expulsions, expropriations, opérations foncières, corruptions…
Ces manifestations mondiales  entrent en conflit avec les valeurs démocratiques et émancipatrices  que l’on devrait voir porter dans la pratique du sport à tous les niveaux. Le sport doit être libéré de la tutelle et de l’emprise du capitalisme. C’est un bien commun , élément de culture qui ne peut être marchandisé. Bref, une mobilisation démocratique et  citoyenne s’impose pour obliger le respect des droits des travailleurs et exiger des États le refus de toute complaisance à l’égard des commanditaires.
Il faut interpeller le CNOSF et la ministre des sports sur ces sujets. Amnesty International, la Confédération Syndicale Internationale (CSI)  et d’autres se mobilisent sur ces ESI.
Les sportifs de haut niveau et professionnel ne peuvent être absents de ce débat. Ils sont d’abord et avant tout des citoyens. Ils doivent se positionner. Ces ESI, le sport et ses pratiquants de tous niveaux ne vivent pas en dehors du monde et des problèmes générés par ces événements. Les modes d’actions sont à débattre et le boycott n’est peut être pas le plus pertinent.
Il faut revendiquer et agir pour d’autres ESI humanistes et émancipateurs, de leurs préparations à leurs réalisations

Pascal.anger@univ-angers.fr


[1] Contestations populaire au Brésil. Contestations et batailles menée par Amnesty international et la CSI. Campagne pétition auprès du CIO contre la loi homophobe en Russie par l’association All out  https://www.allout.org/fr. Quinze athlètes olympiques ont dénoncé cette disposition et mène campagne.
[2] 12 Mds d’euros pour la CM  et idem JO  au Brésil. 36 Mds pour les JO de Sotchi (du jamais vu pour des JO!) et 150 Mds d’euros pour CM au Qatar en 2022!!!
[3] Sotchi est une station balnéaire culminant à 600 mètres d’altitudes. Toutes les pistes et la neige sont artificielles…

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