samedi 2 mars 2013

Initiation à l'informatique ou conditionnement du citoyen ?

La ville d'Angers annonce fièrement sur son site internet qu'elle a commencé à acquérir des tablettes iPad pour en équiper progressivement toutes ses écoles. Si l'on en croit les auteurs de l'article, c'est le choix d'un outil moderne, fiable, pérenne et incontournable. Et si au contraire il s'agissait là d'une erreur monumentale et fondamentale quant à la place de l'informatique à l'école ?
Jetons un voile pudique sur l'éthique de ce choix (on sait désormais que le succès économique de l'entreprise Apple est basé sur des conditions de travail dignes du Moyen-Âge dans les usines Foxconn en Chine qui fabriquent ses produits, et que Apple fait partie des ces multinationales qui réussissent à échapper presque totalement à l'impôt dans notre pays), et

vendredi 1 mars 2013

le déploiement du mariage civil, à chacune de ses étapes, a suscité de violentes résistances de la part des tenants du mariage religieux


G. Bernheim n'est pas le seul à soutenir cette position : tous les dignitaires religieux sont à peu de chose près sur la même ligne, même s'ils ne la développent pas avec le soin qu'il y apporte. Ils consentent au mariage civil (que au fond ils détestent, à juste titre) tant que ça ne fait pas trop de vagues. Car ce qu'ils savent très bien, c'est que la législation française, en disjoignant mariage civil et mariage religieux depuis 1792, a en réalité fait du mariage civil non seulement un concurrent victorieux du mariage religieux (et cela les prêtres ne l'ont pas encore digéré) mais en a fait aussi, au fur et à mesure de son développement juridique, un contraire du mariage religieux. Mais tant que cela ne se voit pas trop et que les gens restent dans des limites « décentes », tant qu'on peut leur faire croire que le mariage civil est une sorte de

jeudi 28 février 2013

Une (brève) apparition



A Lyon, le 17 novembre, lors de la manifestation contre le mariage pour tous, l'archevêque Philippe Barbarin fit une brève apparition. Contrairement à ses déclarations, elle fut, paraît-il, discrète. Aurait-il fallu, pour se faire remarquer, qu'il se présentât la crosse en l'air ?

mercredi 27 février 2013

Apologie des parlers



La IIIéme République, pour consolider la nation impose la langue dominante déjà officielle depuis François Ier. Le français doit homogénéiser le pays, en faire un seul corps. Est-ce à dire qu'il faut nier des appartenances particulières, au motif que la République est à priori « une et indivisible ».
En 2008 est introduit dans l'article I de la Constitution que « les langues régionales appartiennent à son patrimoine ».
L'unité se concrétise dans l'universalité d'un contrat social respectueux tout à la fois des droits de l'Homme et du citoyen. Ce que résume la formule « liberté, égalité, fraternité ». Dés lors que l’appartenance à une culture particulière ne relève pas d’une appartenance tribale, ne l'emporte pas sur l'appartenance à la collectivité nationale, dés loirs qu'elle ne se présente pas comme exclusive elle est parfaitement recevable.
C'est pourquoi on peut pratiquer une langue autre que le français, à côté, et en plus du français (langue nationale commune). On comprend ainsi l'apprentissage d'une tradition (chaque individu est pétri de traditions multiples, d’ordre social, culturel – linguistique donc – religieuse ou non, et d’abord familiale.
Bref, oublier les langues vernaculaires et leur patois, c'est restreindre la prise en compte de la complexité de chacun.

J.P. Brachet

mardi 26 février 2013

Extraits d'une réponse à l'article le "Vrai" de Jean Paul Brachet



Le « vrai » non vérifiable expérimentalement conduit-il nécessairement à l'intégrisme.



« Progressivement , l'homme s'est émancipé de l'affirmation sans vérification. La vérification étant l'aune du vrai, la mesure de toute chose. » C'est ce qu'affirme Jean-Paul Brachet. Voyons un peu.

Un personnage de Molière, Don Juan me semble-t-il, qui s'affirme comme incroyant, déclare: « Je crois que deux et deux font quatre ». Cela se vérifie  à condition de préciser « dans le système à base 10. »Il faudrait d'ailleurs dire dans ce cas-là: je SAIS que deux et deux font quatre. C'est « vrai » mathématiquement parlant.

Affirmation scientifique :  La terre tourne autour du soleil en une année de 365 jours, c'est « vrai! Je le SAIS » avec la nuance que ce n'est qu'une approximation, puisqu'il convient de rajouter tous les quatre ans un jour de plus dans le compte.Il est donc nécessaire de préciser dans quelles conditions on affirme qu'une chose est « vraie ». Par ailleurs, d'une manière générale, l'affirmation de ce qui est « vrai » dans le domaine scientifique, parce que « vérifiable », s'accompagne toujours ou devrait  s'accompagner, de la mention: « en l'état actuel de nos connaissances », ce qui laisse la porte ouverte au doute scientifique.

Mais il existe aussi

lundi 3 décembre 2012

1848 : la première élection présidentielle

Le 10 décembre 1948, à la suite «d'un immense quiproquo» (Victor Hugo), Louis Napoléon Bonaparte était élu président de la IIème République, en recueillant les 3/4 des suffrages exprimés, avec 73,6% des voix en Maine et Loire.
«C'est un crétin que l'on mènera» avait pronostiqué Adolphe Thiers, en mettant à son service le parti de l'Ordre (ordre social bien entendu) seule formation politique réellement structurée à l'époque.
Le journal angevin, le Démocrate de l'Ouest ne s'était pas trompé lui : la France vient de se donner un maître écrivait-il. Et en effet, deux ans plus tard ce «dindon qui se croyait un aigle» mettait

samedi 1 décembre 2012

Un autre regard : Samir Amin et le printemps arabe

Samir Amin est probablement l’un des penseurs arabes actuels les plus influents. Il est l’auteur d’une œuvre majeure sur la critique de la globalisation à laquelle il a consacré depuis plus d’un demi-siècle, un grand nombre d’ouvrages et d’essais.

Dans cette œuvre prolifique, l’économiste égyptien a consacré une bonne partie à l’analyse du Monde arabe et de la crise ouverte avec l’échec des nationalismes au pouvoir et la transformation de ces régimes en des dictatures corrompues. Samir Amin s’est attaqué particulièrement aux programmes d’ouverture et de libéralisation mis en place par la plupart des pays arabes à partir du début des années 1980 et a été l’un des premiers à souligner leurs limites et leur incapacité à initier une nouvelle dynamique de croissance et une nouvelle Nahda arabe.

On était alors curieux de