jeudi 28 juin 2012

François Hollande : une république démocratique, sociale, indivisible.... et laïque


Un « Collectif laïque des 17 » auquel je me suis jointe s'est formé pour lancer un appel à voter François Hollande le 6 mai. On trouvera ce texte en ligne avec la liste des signataires sur le site du Huffington Post

République démocratique et sociale, n'en doutons pas - en tout cas plus démocratique et plus sociale que celle que nous connaissons actuellement.
Indivisible, mmouais : il faudra peut-être activer un peu.
Mais laïque... ? Est-ce si sûr quand on lit la déclaration de FH aux Dernières Nouvelles d'Alsace du 13 février dernier où il assure que les dispositions concordataires de 1801 jouiront d'une « reconnaissance constitutionnelle » ?

Il faudra plus qu'un petit coup de pouce pour colmater l'ouverture de ce boulevard vers une destruction programmée de la laïcité. Le texte de l'appel ne le dit pas ainsi, bien sûr, mais pose un jalon qui, pour être discret, n'en est pas moins clair et complet : « il conviendra d'engager une réflexion collective afin que l'ensemble des territoires de la République, métropole et outre-mer, rentrent progressivement dans la loi commune en matière de laïcité. ». Rentrent, et non pas entrent : car ils auraient toujours dû y être et c'est à une réintégration qu'il convient de procéder.

Oui, au-delà du bulletin de vote que je ne lui chicanerai pas et qui ne tremblera pas dans ma main, il faudra à François Hollande plus qu'un petit coup de pouce pour l'aider à (devrais-je plutôt écrire : « le convaincre de » ?) rétablir la laïcité déjà bien mise à mal par le président sortant, et pour lui donner sa pleine, légitime et ordinaire application. Plus qu'un petit coup de pouce, et surtout pas d'état de grâce.

Mais là je parle au futur. Commençons par faire en sorte que ce futur se transforme en présent et non en irréel : un petit coup de pouce, le 6 mai, pour glisser un bulletin dans l'urne. 

Catherine Kintler

Collège public de Beaupréau - Courrier de Vincent Peillon

 


Communes des Mauges sans écoles publiques (en rouge)

Source : mémo DDEN et Unsa
 



mercredi 27 juin 2012

Âge de la scolarité obligatoire. Question à la FSU et à UNSA-Education


Faut-il maintenir la scolarité obligatoire à 16 ans ou la prolonger à 18 ans ?

 UNSA-Education : Pour commencer, depuis des années, l’UNSA Education demande à ce que la scolarité obligatoire soit étendue et débute à l’âge de 3 ans. L’école maternelle, école à part entière, doit être renforcée. Les effets déterminants de la scolarisation en école maternelle sur le développement des enfants, en termes de socialisation, de premiers apprentissages et les conséquences positives sur leur scolarité ultérieure sont clairement établis. Par conséquent, l’école maternelle doit être reconnue comme la première étape du socle commun.
Concernant la prolongation de la scolarité obligatoire à 18 ans, nous n’y sommes pas favorables actuellement. 150 000 jeunes sortent chaque année sans diplôme et sans formation du système scolaire, pourquoi les y laisser ? La prise en charge des jeunes dégoûtés et parfois cassés par l’école doit revêtir un autre caractère et prendre des formes différentes suivant les situations en leur redonnant le maximum de chances de s’insérer dans la vie, socialement et professionnellement.


FSU : Depuis longtemps la FSU milite pour l’extension de la scolarité obligatoire jusqu’à 18 ans. Le constat est clair : aujourd’hui 94 % des jeunes sont en formation à 18 ans. C’est d’ailleurs une très bonne évolution entraînée par la hausse des qualifications dans l’économie. Le problème, c’est le nombre trop important d’élèves qui arrêtent leur formation initiale après le collège et se tournent vers l’apprentissage.
La scolarité obligatoire jusqu’18 ans c’est en même temps reprendre l’idée d’une démocratisation et une nationalisation des dispositifs d’apprentissage à 16 ans en refusant le préapprentissage à 14 ans. Pour cela, il faut aller aussi vers une formation de base pour tous plus polyvalente jusqu’à 16 ans et une diversification seulement pour le lycée professionnel ou général et technologique.

mardi 26 juin 2012

L'actuel traité constitutif de l'U.E. est un non sens démocratique

L'Union demeure dominée par les technocrates irresponsables de la Commission de Bruxelles.

L'article I 26, lui confère en effet la garde de l'intérêt général et la représentation extérieure de l'U.E.
Mais l'article I 47-4, qui donne la possibilité aux citoyens de demander un référendum ? Trompe l'œil. Car, il est dit que la constitution ne peut pas être remise en cause et, finalement, c'est la Commission qui décide de la tenue ou non d'un référendum.
C'est vrai que l'article I 20 affirme que le parlement "exerce conjointement avec le Conseil (des chefs de gouvernement), les fonctions législatives et budgétaires". En réalité, il ne peut orienter les choix politiques car, selon l'article I 26-2 "un acte législatif ne peut être adopté que sur proposition de la Commission"...
Et, que dire de l'irresponsabilité inouïe de la Banque centrale européenne. Les articles III 185 et III 186 rappellent qu'elle contrôle les banques centrales nationales, gère l'Euro, détermine la politique monétaire de l'Union, sans avoir à rendre compte de quoi que ce soit à personne !

Le social ?
L'article II 94 "reconnaît et respecte le droit d'accès aux prestations de S.S. et aux services sociaux dans les états où ils existent". Où ils existent... Cela n'engage donc à rien, et surtout pas les états déficients dans ce domaine, puisque toute proposition concernant la sécurité sociale, la protection sociale, la protection des travailleurs ne peut résulter que d'une unanimité du Conseil des ministres européens (article IV 210-1 et 3).
Et, l'article III 279-3 exclue "toute harmonisation des dispositions législatives" concernant la fiscalité et les droits du travail salarié !.

Les services publics ?
Ils doivent être rognés au maximum selon l'article III 148 : "Les états membres s'efforcent de procéder à la libéralisation des services (. . . ) la commission adresse aux états membres des recommandations à cet effet !"
D'ailleurs, selon l'article III 166-2 "les entreprises chargées de la gestion des services d'intérêt économique général (c'est la formule utilisée en lieu et place de service public, et ces entreprises peuvent être parfaitement de statut privé) sont soumises. aux règles de la concurrence".
Et l'article I44 précise que "les restrictions à la libre prestation des services (là où ils existent) sont interdites".
C'est clair.

Les droits fondamentaux ?
Dans le fourre-tout de la Charte des droits fondamentaux (partie II du traité), il est affirmé que "toute personne a droit à la vie (article II 61-1) et sont garantis" (article II 69)... Mais silence sur la possibilité légale de l'I.V.G.sur le droit au divorce.
Il est vrai que les Eglises se voient reconnaître un statut officiel puisque "l'Union maintient (avec elles) un dialogue ouvert, transparent et régulier" (article I 52).
Cela dit, cette charte ne donne "aucune compétence et (n'impose) aucune nouvelle tâche pour l'Union (article II 111). D'autant plus que l'application des droits fondamentaux doit "respecter les limites... des autres parties de la Constitution" (même article) ! Donc, la loi du marché.
Au total, démocratie croupion, social rogné, services publics condamnés, droits fondamentaux au rabais. Et pour quoi, et pour qui ?
Pour le bénéfice du sacro-saint Marché : il y est fait référence 88 fois !
Dernière observation : cette constitution deviendrait quasiment intouchable, puisque toute révision nécessite l'unanimité de tous les états membres (Article IV 443).

J.P. Brachet

Assemblée générale de la F. O. L


Après l'inauguration du village vacances les adhérents de la F. O. L. ont enchaîné sur l'assemblée générale. Le délégué général et les délégué(e)s des différents secteurs ont présenté les activités mises en œuvre. Un diaporama les illustraient. La F. O. L. est bien vivante. Les vacances se portent bien, le secteur éducation/culture est en bonne santé, la vie fédérative se maintient autant que faire se peut. L'expert comptable et le commissaire aux comptes ont confirmé une gestion saine.
Une partie du rapport d'orientation porta sur la place d'une association d'éducation populaire pluraliste dans le débat politique. L'autre partie traita de la laïcité

Extrait de la Motion d'orientation
Dans la composante « mouvement d’idées », l’assemblée générale affirme son attachement à une laïcité sans qualificatif qui distingue bien la sphère privée de la sphère publique et qui, en conséquence, assure la liberté de la première sphère dans la société civile tout en garantissant l’égalité de tous dans la seconde. (. . . )
L’assemblée générale de la fédération des œuvres laïques de Maine et Loire réunie le 12 mai 2011, à Murs-Erigné, comme les années précédentes, apporte son soutien indéfectible à l’école laïque et mandate le conseil administration pour la défendre et la promouvoir dans le département.

jeudi 7 juin 2012

Les comptes publics et les origines réelles de la dette française : de l’Etat - Providence à l’Etat - Profinance


Notre dette publique autour de 1700 milliards d’euros avec une soi-disant charge de 26 000 euros à la naissance pour chaque petit français qui arrive sur « notre planète » traduit-elle la déficience totale de la gestion de nos comptes publics avec ce constat apparemment incontournable : « Nous vivons au dessus de nos moyens » ?

Il est intéressant en premier lieu de se reporter aux données chiffrées (en milliards d’euros) des comptes nationaux base 2005 INSEE sur les dépenses et les recettes des Administrations publiques. La période considérée commence en 1959, et pour permettre une explication maîtrisable il suffira de s’en tenir simplement aux années et données les plus significatives contenues dans le tableau ci-joint intitulé : les comptes des Administrations publiques et recherche d’anomalies.

Dans un contexte général depuis 1959, avec des tendances à l’augmentation des dépenses et recettes plus que proportionnelle à celle des richesses produites, il s’avère que

mercredi 6 juin 2012

Christian Pihet, professeur de géographie sociale, analyse le vote F.N. dans le noyantais


A. L. : Dans le Nord Est du département (le noyantais), Marine Le Pen fait un score élevé. Est-ce l'éloignement des grandes villes (Angers, Tours, Le Mans sont à 60 kms), un changement de population (lotissements), le manque de services publics, le sentiment d'abandon, un mélange de ces explications ou autre chose qui explique ce fait ?.
A noter que dans ce territoire autrefois laïque, des villages ont placé Marine Le Pen en tête et voté au deuxième tour majoritairement pour François Hollande.
C. P. : En 1965, le Baugeois avait placé Mitterrand en tête du second tour. Depuis la société locale s’est profondément transformée, les petits et moyens agriculteurs électeurs du parti radical qui en formaient le soubassement ayant disparu au fil du temps. Le secteur s’est dévitalisé démographiquement (vieillissement) appauvri économiquement et demeure en marge du pôle de croissance angevin. Les lotissements ont proliféré dans un univers social sous-équipé et où les services publics – éducation, poste, gendarmerie, services sociaux – sont éloignés. Il est également difficile dans ce contexte de faire se développer une vie sociale et associative susceptible de créer du lien entre les habitants. Et donc difficile d’éloigner les fantasmes et les monstres qui surgissent dans les esprits laissés à eux-mêmes.
Le FN prospère dans ces milieux en déshérence. Toutefois, il est rassurant de constater que Hollande soit arrivé en tête dans ces communes car cela montre que le vote du premier tour – qui a été, notons-le, loin d’être majoritaire – est un signal. Un signal qui accompagne probablement une demande implicite d’accompagnement et d’aménagement plus équilibré des territoires.
C’est, à mon avis, avec la reconquête du système productif, l’un des enjeux forts du quinquennat à venir.