Depuis l'instauration de la République en 1848, la démocratie et la morale publiques n'ont pas toujours trouvé leur compte dans l'élection d'un Président.
Les criminels
Louis-Napoléon Bonaparte, le tout premier. Elu en 1848, avec le soutien du « Parti de l'Ordre » (social) contre les « Rouges, les partageux », il s'empare du pouvoir à titre personnel par le coup d'état du 2 décembre 1851. Il a alors le soutien de l'armée, de l'église et de la bourgeoisie d’affaires. L’année suivant il se proclame empereur sous le nom de Napoléon III.
Adolphe Thiers (1871-1873), provisoirement chef de l'état et chef de l'exécutif après la chute de l'Empire et après voir conduit l'écrasement sanglant de la Commune de Paris. Antérieurement royaliste, il s'était convaincu que la République était l'institution correspondant le mieux aux mutations économiques et il la concevait comme une société anonyme (l'exécutif) avec un conseil d'administration (le législatif). Il est alors contraint à la démission par une majorité parlementaire nostalgique de la monarchie dans une France rurale qui restait à républicaniser.
Les piteux
Maurice de Mac-Mahon (1873-1879) piteux chef militaire lors de la guerre franco-prussienne de 1870, il est porté à la tête de l'état par une majorité parlementaire royaliste qui veut imposer à la France « l'ordre moral ».
Les républicains s'imposent progressivement et, en 1875, des lois constitutionnelles établissent définitivement la IIIème République (à une voix de majorité!). Mais Mac-Mahon n'admet pas cette mutation politique et les républicains ayant conquis la majorité parlementaire, il doit démissionner.
Jules Grévy (1879-1887). Réélu en 1885, « modèle républicain » bourré de vertus bourgeoises, il aurait été le seul président de la IIIème République à s'être enrichi pendant son mandat. Il est contraint à la démission en 1887, accusé d'avoir laissé son gendre organiser depuis l'Elysée toutes sortes de trafics dont celui de décorations.
Casimir Périer (1894-1895)
Il est l'élu d'une coalition anti-dreyfusarde des droites monarchiste et républicaine. Jaurès dit de lui : «Il appartient à un milieu social où est en honneur la tradition larmoyante et hautaine du despotisme bourgeois ». Très hostile au développement du mouvement ouvrier (il était propriétaire des mines de charbon d'Anzin), il démissionne. Son ambition était contrecarrée par le parlement qui, selon lui, permettait la « liberté de souffler les haines sociales ».
Félix Faure (1895-1899)
Représentant des armateurs havrais, il est soucieux de faste (on le surnomme le « président soleil »), sans doute parce qu'il était d'origine modeste. Sa renommée lui vient de sa mort brutale à l'Elysée dans les bras d'une de ses maîtresses.
Paul Deschanel (quelques mois en 1920)
A l'origine un « député mondain », il est l’élu de la chambre « bleu horizon », la plus réactionnaire de l'entre-deux guerres. Mais dépressif à la suite de la mort de ses deux fils à la guerre, il est contraint à la démission et interné après être «tombé» d'un train et retrouvé marchant le long de la voie ferrée en chemise de nuit.
Albert Lebrun (1932-1940 – réélu en 1939)
Très effacé, il fait preuve d'une insuffisance totale au moment de la crise militaire et politique de mai/juin 40. En juillet il se soumet au coup d'état de Pétain, lui déclarant : «J'ai été toute ma vie un soutient fidèle de la loi, même quand elle n'avait pas mon adhésion morale ».
René Coty (1953-1959)
Le second et dernier président de la IVème République
Effacé lui aussi. C'était sans doute son intérêt puisqu’il avait voté, en 1940, les pleins pouvoirs à Pétain. En 1958, en pleine crise du putsch d'Alger, il menace de démissionner si les députés n'accordent pas les pleins pouvoirs «au plus illustre des Français», de Gaulle.
L’affairiste
Georges Pompidou (1969-1974)
Le deuxième président élu au suffrage universel de la Vème République. Agrégé de lettres, mais d'abord, professionnellement, le fondé de pouvoir en France de la Banque Rothschild. En 1973, il prend le contre-pied de de Gaulle qui avait affirmé que « la politique de la France ne se fait pas à la corbeille». Désormais, l'Etat, pour se financer, ne s’adresse plus à la Banque de France, mais aux marchés internationaux. On connaît la suite...
Jean-Paul Brachet
dimanche 12 février 2012
TELECHARGEZ LE NUMERO 98
samedi 11 février 2012
Aux voleurs
Remarquable, l'arnaque mise en œuvre avec le problème de la « dette ». Des voleurs – c'est-à-dire les milieux financiers qui s'engraissent des intérêts des prêts consentis aux États – cherchent une seconde fois à nous voler (nous, la majorité de citoyens), par le biais des plans de rigueur, d'austérité.
Les complices ? Les responsables politiques shootés au libéralisme économique. Ceux qui ont mis en place des fiscalités favorables aux très hauts revenus, aux grandes entreprises transnationales. Ces malfaisants nous ont privés massivement de recettes publiques et ont dû multiplier les emprunts auprès des groupes financiers internationaux : affaires juteuses pour eux. Cela en France depuis Pompidou en 1973.
Et les requins de la finance imposent des taux d'intérêts de plus en plus élevés à mesure que la dette s'accroît. C’est là qu’interviennent les désormais fameuses agences de notation : Standard & Poor's, Moody's et Fitch Ratings (cette dernière est dans la main de Marc Ladreit de la Charrière, un des 200 principaux soutiens financiers de Sarkozy lors de la campagne présidentielle de 2007...)
Ces trois agences sont la propriété de fonds spéculatifs. Elles sont des instruments de chantage des banques d'affaires auprès des états : « Veillez à être bien notés, sinon le coût de vos emprunts va exploser. Voyez la Grèce, le Portugal, l'Espagne, l'Italie, la France... Dites à vos peuples – sujets qu'il faut absolument rassurer les marchés financiers. Et pour cela qu'il faut se serrer la ceinture ».
Ce tour de passe-passe doit satisfaire la voracité du « monde des affaires » au bénéfice de qui les politiques aux manettes ont multiplié les cadeaux fiscaux au détriment de l'intérêt public et de ses services. Sous la férule des financiers qui leur inspirent lois et décrets, les politiques complices continuent de sabrer à tout va, en vertu du principe libéral que tout est marchandise, que tout peut être l'objet d'activités spéculatives, retraites, santé, école comprises.
C'est là la pratique du « gouvernement des riches, par les riches, pour les riches »
Constat évident : l'idéologie libérale au service du capitalisme, voilà l'ennemi.
Les complices ? Les responsables politiques shootés au libéralisme économique. Ceux qui ont mis en place des fiscalités favorables aux très hauts revenus, aux grandes entreprises transnationales. Ces malfaisants nous ont privés massivement de recettes publiques et ont dû multiplier les emprunts auprès des groupes financiers internationaux : affaires juteuses pour eux. Cela en France depuis Pompidou en 1973.
Et les requins de la finance imposent des taux d'intérêts de plus en plus élevés à mesure que la dette s'accroît. C’est là qu’interviennent les désormais fameuses agences de notation : Standard & Poor's, Moody's et Fitch Ratings (cette dernière est dans la main de Marc Ladreit de la Charrière, un des 200 principaux soutiens financiers de Sarkozy lors de la campagne présidentielle de 2007...)
Ces trois agences sont la propriété de fonds spéculatifs. Elles sont des instruments de chantage des banques d'affaires auprès des états : « Veillez à être bien notés, sinon le coût de vos emprunts va exploser. Voyez la Grèce, le Portugal, l'Espagne, l'Italie, la France... Dites à vos peuples – sujets qu'il faut absolument rassurer les marchés financiers. Et pour cela qu'il faut se serrer la ceinture ».
Ce tour de passe-passe doit satisfaire la voracité du « monde des affaires » au bénéfice de qui les politiques aux manettes ont multiplié les cadeaux fiscaux au détriment de l'intérêt public et de ses services. Sous la férule des financiers qui leur inspirent lois et décrets, les politiques complices continuent de sabrer à tout va, en vertu du principe libéral que tout est marchandise, que tout peut être l'objet d'activités spéculatives, retraites, santé, école comprises.
C'est là la pratique du « gouvernement des riches, par les riches, pour les riches »
Constat évident : l'idéologie libérale au service du capitalisme, voilà l'ennemi.
J. P. Brachet
vendredi 10 février 2012
LE NUMERO 99 EST PARU
- Laïcité : on ne lâche rien
- Collège public de Beaupréau
- La prostitution
- Des siècles de combats pour un idéal- Les conseils de la librairie contact
- Les humeurs de Nono en dessin
- de nombreux autres articles de société ...
"Ouest-France" : la bonne et la mauvaise foi.
Le vendredi 27 janvier, le rédacteur en chef de "Ouest-France" écrivait au sujet des tumultes de la mairie d'Angers : "Une première depuis 1977 la majorité se retrouve coupée des centristes." C'est inexact. L'alliance du P.S. et des centristes au conseil municipal d'Angers date de 1989. En 1977 c'est une liste P.S.-P.C. qui, au scrutin de liste majoritaire, fut élue. En 1979, Jean Monnier évince les adjoints communistes. En 1983, il refuse de s'unir avec le P.C., mais, pour gauchir sa liste, l'ouvre à "Anjou Ecologie Autogestion". Ce n'est quand 1989 que le virage est (officiellement) pris vers le centre avec l'arrivée de Madame Moreau.
J'ai envoyé un courriel à l'auteur pour qu'il corrige son erreur. Aucune réponse, aucun démenti. Sans doute, le rédacteur en chef aimerait-il, que cette l'alliance soit inscrite dans l'ADN des socialistes angevins. Aussi du passé fait-il table rase. Mauvaise foi évidente.
Le même jour, quatre pages du journal étaient consacrées à l'Université catholique. De bonne foi, Régis Hutin, le saint patron du journal, a dû s'en réjouir. Le rédacteur en chef sera certainement reconnu comme une valeur sure et continuera à "informer".
J'ai envoyé un courriel à l'auteur pour qu'il corrige son erreur. Aucune réponse, aucun démenti. Sans doute, le rédacteur en chef aimerait-il, que cette l'alliance soit inscrite dans l'ADN des socialistes angevins. Aussi du passé fait-il table rase. Mauvaise foi évidente.
Le même jour, quatre pages du journal étaient consacrées à l'Université catholique. De bonne foi, Régis Hutin, le saint patron du journal, a dû s'en réjouir. Le rédacteur en chef sera certainement reconnu comme une valeur sure et continuera à "informer".
Jack Proult
mercredi 1 février 2012
LES NOUVEAUX CHIENS DE GARDE
Le film réalisé par
Gilles Balbastre et Yannick Kergoat traite des médias. C'est pour
élargir la résistance aux gardiens de l'ordre établi que le livre de
Serge Halimi paru en 1997 est devenu un film. Fruit d'une enquête de
deux ans, il démasque les invités permanents des "débats" télévisés et
radiophoniques. Il débusque les éditorialistes et les "experts" de la
grande presse. C'est un de travail lucide sur les médias. C'est un film
de résistance démocratique. Mais encore faut-il qu'il soit vu.
Les amis du Monde Diplomatique, Attac 49, FOL, L'association pour une constituante vous invitent à les rejoindre pour diffuser l'information et soutenir l'initiative des 400 coups.
Gilles Balbastre sera présent.
mardi 6 décembre 2011
Réponse du front de gauche à la Lettre ouverte aux candidates et candidats à l'élection présidentielle
Le front de gauche est le premier parti à répondre à la Lettre ouverte aux candidates et candidats à l'élection présidentielle.
Inscription à :
Articles (Atom)