vendredi 9 juillet 2021

Le communautarisme

Il se réclame de la « Gauche » mais il est caractériel au motif d’une injonction à la diversité. Il est en fait paranoïaque au motif du respect de l’identité : ainsi aboutit-on à la notion d’ « Indigènes de la République ». Il nie dans les faits la liberté individuelle ; il va à l’encontre de la devise française « Liberté, Égalité, Fraternité ». D’après cette devise, nous ne connaissons que des citoyens partageant des valeurs communes, au-delà des croyances de chacun.
Le communautarisme justifie le séparatisme au nom de valeurs supérieures à tout. Valeurs qui dans la pratique se révèlent essentiellement éthiques ou religieuses.
Se référer à sa communauté peut-être à l’origine du racisme (et parfois de génocides...), même si dans certains cas c’est un substitut à « la famille » dans certaines « périphéries ».

Garde à vous, fixe !


L’obéissance. Voilà le maître mots de nos sociétés. Soit par interêt marchand (commercialisation doit prévaloir), soit par impératif divin pour certains croyants. La citoyenneté (c’est à dire, la totale égalité entre les membres d’une nation qui partagent les mêmes valeurs émancipatrices) est désormais transformée. C’est la consommation qui est le centre d’intérêt des producteurs & des publicitaires à leurs services. (1) (2)
L’obéissance est engendrée par la publicité désormais omniprésente avec la télévision. Quelques soient les raisons, la consommation est désormais la loi.
Garde à vous fixe!

JPB


(1) Et n’oublions pas les politiques dont ici et là certains chefs d’état comme le Hongrois ou le Brésilien (d’aujourd’hui). Y compris les dirigeants islamistes comme en Turquie.
(2) La liste est longue de ces malfaisants...

Avril 2021, avril 1961

En avril, dans une tribune publiée dans l'hebdomadaire d'extrême droite Valeurs actuelles, des généraux et plus d'un millier de militaires ont menacé d'une intervention armée si, à leur avis, notre société continuait à se déliter. « Des hordes venues des banlieues » la mettraient en péril. À leur façon ils ont commémoré le putsch des généraux Challe, Jouhaud, Salan, Zeller d'avril 1961 à Alger. Notre ami Jacques Lambour, non plus, n'oublie pas cette tentative de coup d’État. Sur la base aérienne de Blida, il fut un acteur de son échec. Il y a dix ans il écrivit un texte pour rappeler ces jours et nuits de résistance des soldats du contingent. Vous pouvez le consulter sur le blog de l'Anjou laïque. Depuis, à force de recherches, il apprit l'identité de la seule victime de cette insubordination au défi délictueux du quarteron de généraux. Il a su son identité, mais aussi la raison de sa mort : Pierre Brillant fut abattu en défendant le transmetteur radio d’Ouled Fayet. Jacques, le militant de la paix, Jacques, le révolté au cœur tendre, en ce mois d'Avril 2021 lui rendit hommage.

J. P.

samedi 3 avril 2021

UCO

Suite immédiate à l’article 1er de la loi du 26 juillet 1875 relative à la liberté de l’enseignement supérieur promulguée par le maréchal-président de la République de Mac Mahon, duc de Magenta, a été créée le 1er octobre 1875 par l’évêque Freppel ultramontain et contre-révolutionnaire, sous l’autorité du cardinal-archevêque concordataire de Rennes, une Faculté libre de droit à Angers qui peu à peu s’ouvrit à d’autres disciplines et d’autres lieux pour devenir l’actuelle Université Catholique de l’Ouest, UCO, couvrant les régions des Pays-de-la-Loire et de Bretagne par une variété considérable d’écoles, d’instituts et de matières enseignées à prix élevés.

UCO consacrée dit-on à la Vierge immaculée, maîtresse de toute science est placée sous la tutelle directe du Vatican qui nomme le recteur par l’entremise de la Congrégation romaine pour l’Éducation catholique mais bénéficie sans cesse de subventions publiques de fonctionnement ou d’investissement accordées par les villes, les départements et les régions d’implantation. Exemple : ce titre en gras d’un article du Courrier de l’ouest d’octobre 2004 : « La Région va aider au redressement de la Catho ».

jeudi 1 avril 2021

18 mars 1871

Aujourd’hui, c’est le cent cinquantième anniversaire de la Commune de Paris que l’on ne célèbrera pas, ni ne commémorera, car ce n’est pas le lieu ici, sauf à se souvenir que pour la seconde fois en France et en termes clairs et nets, elle a proclamé la séparation de l’Etat de l’Eglise catholique concordataire par un décret du 3 avril 1871 dont voici les termes :

Considérant que le premier des principes de la République française est la liberté ;

Considérant que la liberté de conscience est la première des libertés ;

Considérant que le budget des cultes est contraire au principe, puisqu’il impose les citoyens contre leur propre foi ;

Considérant, en fait, que le clergé a été le complice des crimes de la monarchie contre la liberté,

ART. 1er. L’Eglise est séparée de l’Etat.

dimanche 10 janvier 2021

Reconstruire la république laïque

Par LE COLLECTIF LAÏQUE NATIONAL

Après l’assassinat de Samuel Paty, enseignant de l’école de la République, le 16 octobre 2020, la tuerie du 29 octobre à Notre-Dame de Nice, vient nous rappeler les enjeux auxquels notre pays se trouve de nouveau confronté.
Samuel Paty, enseignant d’Histoire-Géographie, était égorgé puis décapité devant son collège, dans un acte d’abjecte barbarie, par un islamiste de 18 ans, nourri au poison de l’extrémisme religieux, de la haine de la liberté de penser et de la haine de l’autre.
Le crime de Samuel Paty ? Avoir fait son métier, simplement, courageusement. Avoir, comme chaque année, illustré un cours d’Enseignement moral et civique sur la liberté de la presse par des caricatures. Parmi ces caricatures, celles publiées par Charlie, qui valurent à ses membres les plus éminents de mourir sous les balles d’autres fous de dieu. Samuel Paty, dont nous ne répéterons jamais assez le nom, était l’objet, depuis deux semaines de la vindicte de parents islamistes radicaux, qui avaient ameuté les réseaux salafistes et fréristes. Cette lapidation virtuelle s’est transformée en une mise à mort bien réelle devant une administration et une police prises de court.

vendredi 8 janvier 2021

Êtes-vous Démocrate ou Républicain ?

par Régis Debray

La question ne sera-t-elle donc jamais posée ? Celle qui commande à tous les débats du jour l’identité d’une république, par quoi notre pays fait, en Europe et dans le monde, exception. Hier, un Code de la Nationalité. Aujourd’hui, un foulard. Demain, n’importe quoi : polémiques écrans, batailles sans raison. On ne guérira pas ces mauvaises fièvres sans en déceler la cause première.
Nous payons tous à présent, par une indéniable confusion mentale, la confusion intellectuelle entre l’idée de république issue de la Révolution française, et l’idée de démocratie, telle que la modèle l’histoire anglo-saxonne. On les croit synonymes, et chacun de prendre un terme pour un autre. Pourquoi les distinguer ? La société libérale et consumériste n’est qu’une figure parmi d’autres de la démocratie, mais si dominante et communicative qu’on la croit obligatoire, y compris dans les pays où la démocratie a pris d’autres visages.
Refuser par exemple à une jeune musulmane l’entrée d’une salle de classe tant qu’elle ne laisserait pas son voile au vestiaire ? « Bonne action », clamera le républicain. Non, « mauvaise action ! » s’indignera le démocrate. « Laïcité », dira l’un. « Intolérance », dira l’autre. (Vous et moi avons répété la scène ces derniers temps.) Querelle de mots ? Non : quiproquo des principes.
On peut se dire républicain sans se conduire en démocrate : certains voient même là notre tentation, voire notre héritage national. Royaume-Uni, Espagne, Belgique et beaucoup d’autres monarchies constitutionnelles témoignent à l’inverse qu’on peut être démocrate sans être républicain.