PAR UFAL LE 15 DÉCEMBRE 2016
L’UFAL
dénonce l’élection du professeur de théologie catholique Michel Deneken à la
présidence de l’Université PUBLIQUE de Strasbourg.
Si rien ne
paraît empêcher un prêtre d’exercer des fonctions publiques dans l’enseignement
supérieur, encore faut-il qu’il ait les qualités et diplômes requis — ce qui
fut le cas d’illustres savants, en astrophysique, biologie, ou préhistoire,
notamment. Or Michel Deneken ne peut se prévaloir que de ses diplômes en
théologie catholique, et d’un titre de professeur d’université, qu’il ne doit
qu’au cadre unique et dérogatoire de la « faculté de théologie catholique
de Strasbourg ». Cet établissement, seul exemple en France, est intégré à
l’Université publique de Strasbourg grâce au « statut local des cultes »
d’Alsace-Moselle. L’UFAL milite pour que le Concordat,
survivance d’un autre âge, atteinte permanente à la liberté de conscience et à
l’égalité des citoyens, soit aboli et le « droit local des cultes »
harmonisé avec le droit commun de la République laïque.
La faculté de
théologie catholique de Strasbourg délivre notamment des « diplômes en
droit canonique » (reconnus par les accords
France-Vatican de 2008 que l’UFAL a dénoncés). Or ce
« droit » strictement privé ne s’applique qu’à l’intérieur de
l’Église catholique, et ne peut qualifier que ses prêtres et ses agents laïcs.
Il n’a aucune valeur d’intérêt général. Fondé sur des dogmes spirituels
particuliers et placé sous le contrôle idéologique de la hiérarchie ecclésiale,