mardi 13 décembre 2016

Quel beau métier !



Ils sont nés intoxiqués, ils resteront intoxicants. Ce sont des vendeurs de sinistrose.
Il y a Bayer et Monsanto qui rund up à tout va, pour que la terre ressemble à un cul de nouveau-né. Il y a les békés qui ont pollué au chlordécone les îles antillaises, jusqu’aux poissons de la mer qui en crèvent. Il y a les prêcheurs au teint rose comme les anges ou les barbus comme des singes qui distillent leurs prêchi-prêcha à longueur de prières.
Mais il y a aussi Gouda, qui pour s’en convaincre lui-même, répète que « ça va mieux » pour les français !
Il y a les instituts de sondages et les grands médias qui chloroforment l’opinion à base d’un cocktail de mensonges, d’intox et de poison de classes. Il y a bien longtemps qu’ils savent, eux, qu’elles existent bien. Quelques innocents les mains pleines de biftons voudraient nous faire croire le contraire. Il y a F.O.G. ce journaleux qui n’est pas sorti de la cuisse de Jupiter mais du brouillard. Il écrit dans toutes les presses de droite et parle à tous les micros qui trainent. Pov’ petit qui insulte la CGT et ses militants en semant la haine ; il finira peut-être par vanter la bête immonde ! Un illustre prédécesseur ( Dranem en verlan) l’attend certainement. Et il y a le petit Poujadas dont le rictus constipé reste permanent que l’info soit triste ou gaie. Chaque soir il inonde la tête des téléspectateurs de messages bien-pensants et de poncifs à l’eau de rose pour rassurer les « veaux » (sic du grand Charles) que nous sommes.
Mais surtout, il y a le docteur Lenglet, sans qui nous ne comprendrions rien.
Lui aussi passe son temps à nous expliquer le contraire du contraire. Il pond des émissions où il dresse les générations les unes contre les autres à coups de contre-vérités…Mais pourquoi, la pluralité a été tuée dans notre pays gaulois. Il se dit économiste, comme d’autres, capables le lendemain d’affirmer le contraire de ce qu’ils affirmaient la veille : un véritable distillateur de poison capitaliste, comme quoi l’usage de la pédagogie peut servir toutes les causes !
Tous ces pleureurs et trouillards n’aiment pas la contradiction, donc ils ne sont jamais confrontés à de solides gaillardes ou gaillards qui les déstabiliseraient.
Parfois quand par hasard cela se produit, ils bafouillent, perdent leurs moyens, se ridiculisent, mais ils le sont déjà !
Au secours, il doit bien rester quelques journalistes de gauche et honnêtes (synonyme), descendant sur le terrain et distillant un message porteur d’espoir pour notre bon plaisir et pour pousser la bataille des idées.
Ces métiers médiatiques sont pourtant si beaux, lorsqu’ils sont portés par ces hommes et femmes à la déontologie impeccable et aux respects des gens. Nous !

Jean-Paul Girard

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