jeudi 28 mai 2020

Numéro 132

Pour des raisons de chômage partiel et de la fermeture des locaux de la FOL nous vous proposons gratuitement le N°132 du journal.

http://www.fol49.org/laligue49/wp-content/uploads/2020/05/AL-132-def-web.pdf


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1973-1990 : Les dérives du FMI ou l’invention du « Consensus de Washington »

Le système de Bretton Woods s’effondre au début des années 70, victime des déséquilibres commerciaux et financiers qui sont apparus à la suite de l’extraordinaire croissance économique de l’Europe. Le seul dollar ne pouvait plus suffire à assurer la base monétaire d’un monde dans lequel la part de l’économie américaine devenait de plus en plus faible. En 1971, le président américain Richard Nixon décide unilatéralement de suspendre la convertibilité du dollar en or. Cette décision contraignit la plupart des pays industrialisés à sortir du système de Bretton Woods en 1973, en abandonnant le principe des parités fixes.
Ce grand bouleversement monétaire va profondément modifier les équilibres économiques issus de l’après-guerre. Chaque pays redevient individuellement responsable de sa monnaie, et la valeur de chaque monnaie est progressivement soumise au froid arbitrage des marchés financiers. Si cela pose peu de problèmes aux pays industrialisés, il n’en va pas de même pour les pays en voie de développement. La conséquence de la fin de Bretton Woods est d’aboutir à une augmentation massive des taux d’intérêt pour les économies les plus fragiles qui doivent défendre leur monnaie. Or, les taux d’intérêt déterminent le coût de l’emprunt. Pour les pays en voie de développement qui s’étaient engagés dans une stratégie d’investissement public c’est la fin brutale d’un modèle de développement fondé sur les investissements publics. Dès la fin des années 70, de nombreux pays en voie d’industrialisation, notamment les pays d’Amérique du sud, connaissent une grave crise de leurs finances publiques. Cette crise de la dette culminera en 1982 avec la cessation de paiement du Mexique.

mardi 26 mai 2020

Pas de laïcité optionnelle !

Communiqué du 23 avril du Comité de réflexion et d’action laïque de Seine-Maritime – CREAL76

Pour la deuxième fois en moins d’un mois, le 23 mars puis le 21 avril, le président Emmanuel Macron s’est entretenu  avec des « représentants » de cultes et d’associations laïques. Cette apparente égalité de traitement des « représentants » réduit de fait la laïcité à une banale option. Or la laïcité est un principe politique premier, fondamental qui garantit la liberté de conscience, il est inscrit dans l’article 1 la constitution de 1946, repris par celle de 1958.  À la suite de la loi de séparation des Églises et de l’État de 1905, ce cadre s’impose à tous. Élaboré au début du XXème siècle après un long travail parlementaire, il n’a été négocié avec aucun « représentant » religieux.
Pratiquer le « en même temps » entre religion et laïcité, c’est confiner cette dernière à un rôle subalterne d’option spirituelle. C’est ignorer qu’un croyant peut être laïque et qu’un non croyant peut accéder à une spiritualité. C’est relativiser la laïcité, ce qui ne surprendra pas de la part d’un président voulant « réparer le lien abîmé avec l’Église ».  C’est presque une inversion de la hiérarchie des normes républicaines, contraire à la lettre et à l’esprit de la loi de 1905.
La première concertation du 23 mars a abouti à

jeudi 26 mars 2020

L'Anjou Laïque N°131


Bonjour
Pour raison de confinement le numéro 131 de l'Anjou laïque n'a pas pu, pour l'instant, être envoyé aux abonnés.
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vendredi 20 décembre 2019

Les accompagnatrices et accompagnateurs des sorties scolaires, une controverse biaisée.

Le Sénat, le 15 mai dernier, a adopté en première lecture par 186 voix pour, 100 contre et 159 abstentions, un amendement à la loi sur l’école de la confiance qui fait valoir que les parents d'élèves dans le cadre d'une sortie scolaire "deviennent des collaborateurs occasionnels du service public" et devraient en conséquence adopter la laïcité imposée aux fonctionnaires.  Le texte était présenté par le groupe Les Républicains pour combler un vide juridique.

La gauche a voté contre. Une sénatrice du parti socialiste (Sylvie Robert) a déclaré que ce n’était pas un débat juridique, mais politique. En l’occurrence il eût été plus juste de dire politicien. La droite cible dans les faits les accompagnatrices voilées. Il est certain que le sénateur de la Vendée Philippe Retailleau n’aurait pas tenu le même plaidoyer en faveur de l’amendement s’il s’était agi de mères portant ostensiblement des croix chrétiennes. Mais de ces mères, il n’y en a pas à l’école publique. Elles ont leur école. Normal, la liberté de l’enseignement le permet. Anormal en revanche que beaucoup soient associées au service public et qu’elles soient à ce titre financées sur des fonds publics. Sur le plan juridique la loi Debré de 1959 est une grave entorse à la loi de 1905 qui, dans son article 2 stipule, que la République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte. La loi de 1959 est le pire accommodement non raisonnable à la loi de séparation des Églises et de l’État. Elle a ouvert la porte à des accommodements dits raisonnables. Considérer la maman accompagnatrice de sorties scolaires intégrées au service public d’éducation comme usagère et non comme collaboratrices en est un.  Nous connaissons les arguments en faveur de cette libéralité accommodante. Pour les militants laïques, refuser les mères voilées en tant qu’accompagnatrices pourrait conduire ces dernières à opter pour l’enseignement privé catholique concurrent. Pour d’autres, plus pragmatiques, les sorties scolaires dans certains quartiers deviendraient impossibles. Enfin, pour certains, ce serait ajouter de la discrimination à la discrimination sociale. Discutable ce dernier point, c’est un mélange des genres. Si cet argument est associé au droit à la libre expression identitaire dans le cadre scolaire, il devient fallacieux. Il est porté par les faux amis de la laïcité scolaire. Faux amis qui n’ont jamais accepté la loi de 2004 interdisant le port de signes religieux ostensibles à l’école publique.

Nous apportons notre total soutien à Henri Pena-Ruiz

En réponse à une tribune publiée dans «Libération» accusant le philosophe d’instrumentaliser la laïcité, plusieurs personnalités, d’Elisabeth Badinter à Michel Onfray, prennent sa défense.

Tribune publiée le 12 octobre in Libération « Nous apportons notre total soutien à Henri Pena-Ruiz »

Tribune. Le 4 octobre, la version en ligne du journal Libération publiait une tribune signée par un «collectif d’élus et d’acteurs associatifs», intitulée «Islamophobie à gauche: halte à l’aveuglement, au déni, à la complicité». Cette publication, qui appelle à faire de «l’islamophobie» un délit raciste, ne se contente pas de ressasser les thèmes du retournement victimaire chers à la mouvance dite «décoloniale» et à l’idiotie utile de l’islamisme meurtrier, elle ne se contente pas de donner une fois de plus les leçons de morale qui excusent l’inexcusable. Elle s’en prend expressément à la personne de Henri Pena-Ruiz. En «accroche» de cette publication la photo de Henri Pena-Ruiz, agrémentée en légende d’une citation tronquée, est une référence évidente à la campagne de dénigrement qui a suivi l’une de ses conférences, donnée à Toulouse le 23 août dernier.