Tous les mouvements politiques
qui se réclament des valeurs progressistes doivent aujourd'hui prendre position
sur cette question, avoir une ligne claire.
Tribune. Nous sommes de sensibilités politiques diverses, nous sommes
tou·te·s progressistes et venons des quatre coins de France. Nous sommes
issu·e·s de différentes générations. Notre point commun ? Nous sommes
convaincu·e·s que la question des quartiers populaires est une question
politique de premier plan. Pour la plupart d’entre nous, nous y avons grandi,
nous y vivons, nous y militons au quotidien.
Au fondement de nos engagements, il y
a au moins celui de lutter pour l’égalité réelle, pour la justice et contre
toutes les discriminations, a fortiori quand elles se cumulent ajoutant
(souvent dans un cadre de ségrégation territoriale) assignation sociale et
racisme. A l’occasion des universités d’été de La France insoumise, lors d’un
atelier sur la laïcité, plusieurs militants ont été vivement interpellés pour
avoir réagi aux propos d’Henri Peña Ruiz, philosophe, qui intervenait lors de
cet atelier. L’un d’entre eux, le journaliste Taha Bouhafs a été violemment
pris à partie.
Si nous savons que beaucoup de celles
et ceux que nous côtoyons ont les idées claires, nous savons aussi pertinemment
que pour certains partis et courants de la gauche, la question du rapport aux
musulman·e·s, à l’islam et à tout ce qui y est lié est un angle mort de la
lutte contre le racisme.