mardi 25 juin 2013

Brève relation d’une longue histoire, les langues régionales

“ La France dispose d’un patrimoine linguistique d’une grande richesse A côté du français, langue nationale, et dont le caractère officiel est inscrit depuis 1992 dans la Constitution, les langues de France sont votre bien commun, elles contribuent à la créativité de notre pays et à  son rayonnement culturel ”. Extrait de la déclaration de la Délégation générale à la langue française et aux langues de France (DGLFLF auprès du Ministère de la culture, crée en 2001).

Les langues de France, langues régionales, minoritaires, parlées sur le territoire français et non représentatives d’un état, les langues de France “ sont à considérer comme des moyens d’invention culturelle, comme les composants d’un ensemble polyphonique ou s’exprime librement les univers imaginaires, intellectuels et affectifs des hommes et des femmes de notre pays ” (déclaration DGLFFLF). Ces mots peuvent paraître surprenants à ceux qui ont, malgré tout, pratiqué ces langues, depuis un siècle. C’est tout de même mieux que

vendredi 14 juin 2013

Doit-on enseigner la morale laïque ?

On nous dit que l’école devrait enseigner la morale laïque. Mais avant de se demander si c’est bien là la tâche de l’école, il convient de se demander si la « morale laïque » existe vraiment, ou encore s’il est possible de penser une morale laïque qui prendrait place à côté des morales non-laïques, c’est-à-dire religieuses ou encore qui les engloberait toutes dans un vaste projet syncrétique. Cette présentation des choses me semble erronée pour plusieurs raisons :
1) Il n’y a pas à proprement parler de morale religieuse mais seulement des préceptes moraux inclus dans des corpus dogmatiques ;
2) Il n’y a pas à proprement parler de morale spécifiquement laïque mais tout simplement une morale humaine qui peut légitimement prétendre à l’objectivité et à l’universalité.
3) La laïcité ne peut être réduite à un principe de tolérance ; elle s’inscrit au contraire dans la visée républicaine de l’émancipation.
On peut et on doit se passer des morales religieuses
La loi morale semble, au moins dans la tradition judéo-chrétienne, s’annoncer d’abord

jeudi 13 juin 2013

Un mot dans l'air du temps: D’un coup d’État, l’autre



Coup d’Etat en République centrafricaine (mars 2013), coup d’Etat au Mali (mars 2012)… Qui dit « coup d’Etat » évoque un putsch militaire renversant des autorités légalement installées. L’Amérique latine en connut de nombreux depuis la seconde guerre mondiale. Le président Manuel Zelaya fut la victime d’un tel renversement en 2009 au Honduras, de même que son homologue Fernando Lugo au Paraguay en juin 2012.

Cette forme caricaturale de coup d’Etat laisse penser que les démocraties européennes se trouvent hors de portée de telles épreuves de force. Pourtant, il existe toutes sortes de coup d’Etat qui n’impliquent pas forcément le port de l’uniforme. Ainsi le Premier ministre hongrois, Viktor Orbán, a fait voter par son parti ultraconservateur (le Fidesz, Alliance des jeunes démocrates), quatre réformes constitutionnelles en quinze mois qui ont pour points communs de

mercredi 12 juin 2013

Des présidents au pilori

Depuis l'instauration de la République en 1848, la démocratie et la morale publiques n'ont pas toujours trouvé leur compte dans l'élection d'un Président.



Les criminels

Louis Napoléon Bonaparte, le tout premier. Eu en 1848, avec le soutient du « Parti de l'Ordre » (social) contre les « Rouges, les Partageux », il s'empare du pouvoir à titre personnel par le coup d'état du 2 décembre 1851. Il a alors le soutient de l'armée, de l'église et de la bourgeoisie d’affaires. L’année suivant il se proclame empereur sous le nom de Napoléon III.
Adolphe Thiers (187&-1873)  provisoirement tout à la fois chef de l'état et chef de l'exécutif après la chute de l'Empire et après voir conduit l'écrasement sanglant de la Commune de Paris. Antérieurement royaliste, il s'était convaincu que

mardi 11 juin 2013

Affligeant spectacle

Depuis un ou deux mois, la presse locale se fait régulièrement l'écho de l'agitation qui gagne le microcosme politique angevin à l'approche des élections municipales du printemps 2013.
D'un coté l'un se déclare « surpris » d'un appel l'implorant d'être candidat, l'autre hésite puis se déclare vouloir être, excusez du peu, « l'épine dorsale » des municipales.
Les seconds couteaux rivalisent avec leurs chefs de file, se chamaillent, annoncent un changement de camp ou tiennent des propos contradictoires en attendant de voir comment le vent va tourner.
De l'autre coté les déçus de la succession, privés de primaires hésitent à se lancer et sur la direction à prendre.
Quant aux alliances envisagées , c'est la bouteille à l'encre : centre droit ? Centre gauche ? Gauche centre ? Droite gauche ?
Bref, nous voilà jusqu'au cou dans la lutte des places et des clans.
Et tout ce beau monde ne dit pas un mot de ce qui peut ou pas les rassembler ou les diviser en terme de projet politique, de programme il n'est jamais question, un seul d'entre eux se risquant à proposer de « renouveler le bénévolat » (sic).
Plus surprenant encore, personne pour évoquer la diète financière à laquelle vont être soumises les collectivités territoriales avec une diminution des dotations d'Etat de 4,5 milliards en 2014 et 2015.
Pas un mot non plus sur les projets de loi relatifs à l'Acte III de la décentralisation qui pourtant réforment profondément les modes de fonctionnement des collectivités territoriales et leurs relations.
Sans parler des effets de la crise que subissent les angevines et angevins.
Affligeant spectacle.
Quel taux d'abstention lors de ces prochaines élections municipales ?

J. L. G.

lundi 10 juin 2013

La Charte européenne des langues régionales et minoritaires : Une régression – Témoignage Chrétien, 9 décembre 1999

Les partisans de la ratification par la France de la Charte européenne des langues régionales et minoritaires jouent sur une ambiguïté qu'il faut lever d'entrée. Est-il souhaitable de soutenir la connaissance et l'apprentissage des langues régionales en tant qu'elles appartiennent à notre patrimoine culturel et qu'elles répondent à une demande d'une partie de la nation ? La réponse est oui. Est-il souhaitable de ratifier la Charte européenne en tant qu'elle confère des droits spécifiques à des "groupes" de locuteurs de ces langues à l'intérieur de "territoires" et en reconnaissant un droit à pratiquer une langue autre que le français non seulement dans la "vie privée" mais également dans la "vie publique" (justice, autorités administratives et services publics) ? La réponse est non. Ces deux questions sont en effet totalement distinctes. Et qu'on ne dise pas que le gouvernement n'a accepté de souscrire qu'à 39 des dispositions de la Charte, voulant ignorer les autres. La ratification une fois acquise sur ces bases, c'est à l'ensemble de la Charte que la France aurait été réputée avoir souscrit.

Ainsi en a justement décidé le Conseil constitutionnel le 15 juin dernier après un avis donné dans le même sens par le Conseil d’État le 24 septembre 1996. Réaction jacobine ? En aucune façon. Cette décision se borne à rappeler que selon l'article 2 de la Constitution "La langue de la République est le français" et que la République ne reconnaît pas de droits spécifiques à des groupes, communautés ou minorités plus ou moins directement rattachés à des pays ou des régions. Le choix de la France est de

LE NUMERO 104 EST PARU

Retrouvez le tout dernier Anjou Laïque avec au sommaire :

- Les langues régionales
- Solidarité avec la crèche Baby-Loup
- Le communisme, une alternative à envisager
- Portrait : Rolland Chevallier
- Répartition des richesses
- Pas de répit pour les messagers de malheur
- Islande : Un laboratoire grandeur nature
- Les conseils de la librairie Contact